Après cette petite semaine énergique et sportive, nous faisons une rapide pause chez Esmeray à Kuopio puis direction la capitale pour régler nos histoires de visas. Nous arrivons donc prématuremment à Helsinki, et restons plus longtemps que ce que nous avions prévu. Après une semaine en ville, nous avons hâte (ou "il nous tarde" pour les Toulousains!) de retrouver la nature. C'est ainsi que nous passons 5 jours dans le Parc National de Nuuksio, sous les bons conseils de Lukas, notre hôte d'Helsinki.
Qu'il est bon de se retrouver au milieu de lacs gelés et de forêts enneigées.
Nous nous approprions des sortes de petites cabanes où l'on peut faire du feu, parfaite petite chambre et cuisine! Bon, les nuits sont fraiches et nos abris ne ferment pas totalement mais grâce à nos bons duvets, nous ne souffrons pas du froid. En revanche, les fruits et légumes n'apprécient guère la congélation. Chaque matin, il nous faut tout décongeler : eau, yaourt, clémentines, pain, huile d'olive, fromage...
Nos journées sont super-stressantes : balade, lecture, écriture et cuisine. Yannick joue ainsi au boulanger en préparant de délicieux petits pains au fromage.
Le parc de Nuuksio est aussi l'occasion de quelques rencontres. En effet, tandis que la semaine le lieu reste pratiquement désert, le week-end il se trouve transformé par l'arrivée en masse de promeneurs. Cela peut paraitre au premier abord désagréable quand notre motivation première est de fuir l'agitation de la grande ville... Mais comme je l'ai dit au commencement: cela ouvre la porte aux rencontres. Ainsi nous faisons la connaissance d'un petit groupe de 4 personnes à savoir deux Slovaques et deux Finlandais. Ceux-ci transportent plus de victuailles pour un repas que nous pour 5 jours!!! Du coup nous sommes invités à partager ce vrai festin. L'odeur des grosses saucisses finlandaises ne tarde pas à faire frémir nos narines, auquelles notre estomac répond par des gargouillements!
Je rajouterai également quelques mots au sujet des randonnées possibles. De nombreux sentiers parcourent le parc en tous sens, ainsi il est facile d'effectuer une boucle d'une dizaine de kilomètres sans croiser personne (ou presque). Un matin, je laisse donc le soin à Sophie de gérer le feu et la nourriture pour me lancer à la découverte de ces chemins. Je prend mes jambes et mon thermos et me voilà parti. Sous cette météo clémente la forêt m'offre tous ses charmes. Le vent souffle quand même assez fort: à chaque bourasque des boules de neige, parfois grosses comme le poing, dégringolent de la cime des grands pins. Quand je reviens au camp un bon feu m'attend!