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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 14:56

Pour la premiere fois de ma vie, je me trouve dans un territoire classe zone rouge par le ministere des affaires etrangeres. Ici, nous n'avons pas le droit aux bobos : notre assurance ne nous couvre pas car le gouvernement deconseille fortement de se rendre dans la region.

Cependant, malgre les nombreux controles de passeports et la presence demesuree de militaires, le Cachemire ne semble pas plus dangereux qu'une autre region. Loin de vouloir risquer notre peau, nous nous renseignons et z'yeutons les dernieres actualites avant de se rendre a Srinagar.

 

L'arrivee dans la ville nous fait vite oublier la tranquilite du Ladakh. Les chauffeurs de rickshaws et les rabatteurs d'hotels nous sautent dessus des la sortie du bus. Se reperer dans la ville et trouver une guest house par nos propres moyens avec tous ces hommes oppressants s'avere complique! Nous ne nous decourageons pas et trouvons une petite chambre propre et pas chere tenue par un proprio serviable.

 

Nous commencons par la visite de la vieille ville. L'Islam regne dans la cite, les mosques et sanctuaires constituent les principaux monuments a vister. Parfois, les lieux sont interdits aux femmes : j'attend donc Yannick devant les batiments en observants les rapaces danser au dessus de ma tete. Les habitants du quartier me lancent de droles de regards, entre curiosite et desaprobation. J'en deduis que les Occidentaux doivent se faire rares dans cette partie de la ville.

 

Le lendemain, nous partons a la decouverte des parcs et jardins mogholes. Des espaces tres soignes par les nombreux jardiniers qui s'activent. Oui, c'est beau, fleuri et agremente de bassins et fontaines mais l'ensemble manque un peu d'irregularite et de folie a mon gout!

 

108 : Jardin Nishat Bagh, Srinagar

107 : Jardin Nishat Bagh, Srinagar

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, nous jouons les pachas en nous offrant une balade sur le joli lac Dal. Nous embarquons sur une shikara colore, sorte de gondole "cachemirienne" (et non venitienne!). Le rameur un peu gateux mais sympathique tente de nous faire une visite des lieux dans son anglais approximatif alors que nous prefererions naviguer en silence, les pieds en eventail...

 

115 : Balade en Shikara sur le lac Dal, Srinagar120 : Balade en Shikara sur le lac Dal, Srinagar

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pour finir la journee tout en douceur, nous goutons l'une apres l'autre les patisseries indiennes d'un resto sous le regard amuse des Cachemiris.

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 15:40

Je ne suis habituellement pas fan des lieux tres touristiques ou petits restos, boutiques de souvenirs et hotels affluent.

Cependant, Leh, la capitale du Ladakh, a su me seduire. Perchee a 3500 m d'altitude et entouree de montagnes, Leh s'arpente facilement a pieds.

 

022 : Vue d'ensemble, Leh

 

On se faufile dans les ruelles de la vieille ville, longeant les marches tibetains et les vendeurs de fruits secs.

 

036 : Vendeur de fruits secs, Leh

 

Les anes, vaches ou chiens encombrent la chausse, provocant de nombreux coups de klaxons des conducteurs.

 

Ici, Bouddhistes, Musulmans et Hindouistes tres accueillants ont l'air de cohabiter en paix. L'architecture donne d'ailleurs un bel appercu de ce melange culturel. Les mosquees sont voisines des temples ou de l'ancien Palais bouddhiste qui domine la ville.

 

026 : La Mosquee, Leh

 

 

 

025 : Le Palace, Leh

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En fin de journee, une petite montee sur la crete rocheuse nous mene jusqu'aux ruines medievales du Fort Rouge. Un endroit ideal pour admirer le coucher de soleil.

 

 

030 : Coucher de soleil depuis le Fort, Leh 

La descente par le Nord permet de se rendre au milieu de la "foret de stupas" et de vite s'echapper de la ville en arrivant face aux champs ou les tas de ble s'entassent, reserves pour le rude hiver qui ne saurait tarder.

 

034 : Foret de stupas, Leh

 

035 : Leh

Leh, c'est aussi de belles maisons traditionnelles tibetaines aux jardins fleuris : des pensions bons marches tres sympas!

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 06:28

Le plus long chemin commence par un pas... Alors en avant!

 

097 : Carte du Trek Spituk-Hemis


Jour 1 : 21/09
Depart : Spituk 9h00

Arrivee : Rumbok 18h00

 

     Depuis la ville de Leh, pas de difficulte pour trouver un minibus qui nous conduit a Spituk. Au sommet de la colline de ce charmant village agricole trone un monastere boudhiste a l'architecture tibetaine : batiments carres et massifs, murs blanchis a la chaux, interieur colore... C'est de la que debute notre trek.

 

038 : Monastere de Spituk, Trek Jour 1


     Avant de nous lancer, nous nous accordons le temps de boucler les derniers preparatifs : barbouillage de creme solaire, Sophie met ses lentilles, je vais aux toilettes... Oups! J'ai la chiasse! Pas terrible au depart de 6 jours de rando. Il est donc 9h00 quand nous gravissons les premieres marches qui menent au monastere. Apres une visite rapide, nous descendons de l'autre cote de la colline, en direction du village en contrebas. Des hommes a la peau tres sombre travaillent dans les champs, une vieille femme marche courbee sous un enorme fagot de ble et tous les locaux nous sourient ou nous adressent un joyeux "julley", un mot qui veut tout dire a la fois.


     Nous atteignons le pont qui traverse l'Indus, ou il nous faut payer un droit d'entree pour le parc national. Nous passons au-dessus de cette riviere qui a vu naitre les premieres civilisations indiennes.

 

041 : Indus, Trek J1


     Une piste poussiereuse s'allonge devant nous dans un decor lunaire!

 

044 : Trek J1


     Seules les rives de l'Indus, un peu plus bas sur notre droite, abritent quelques coins de verdure. De grands peupliers pointent fierement vers un ciel trop bleu. "Les peupliers sont des arbres ripisylves" me precise tres scientifiquement Sophie!


     Un petit groupe de chevaux, menes par leur proprietaire, nous rattrape. Ils sont tous charges d'une quantite impressionnante de materiel de camping surement destine a des touristes qui louent les services d'une agence.

 

043 : Trek J1


     Cette traversee du desert, dans un paysage de roche et de poussiere, dure plusieurs heures. Au bord de la route, des hommes travaillent a son reamenagement. Ils portent, sous un soleil brulant, des sacs de pierres qui doivent peser une tonne, pendant que d'autres les taillent a coups de marteau en cubes plus facilement manipulables. Suis-je insensible pour continuer ma promenade-loisir comme si de rien n'etait? L'injustice est flagrante : ils se tuent pour avoir le droit de manger tandis que moi, je prend du bon temps. Pourtant, je ferme lachement les yeux et continue a marcher.


     Nous cessons de suivre l'Indus pour remonter l'un de ses affluents nomme Jingchan. Un peu plus haut, une grande tente blanche comme on en voit beaucoup par ici nous offre l'occasion d'une courte pause. Une tasse de the parfume entre les mains, nous papotons avec un petit groupe. C'est un vieux monsieur qui tient ce "restaurant" de montagne. Il offre a chacun de nous une pomme pas bien grosse et un peu gatee. C'etait juste beau ce petit moment.


     Nous depassons le camp de Zingchan et les paysages changent completement : un vrai sentier de montagne a remplace la piste desagreable des premieres heures. A maintes reprises nous devons franchir la riviere. Soit par un pont, soit en equilibre sur un tronc d'arbre, soit carrement en enlevant les chaussures!

 

046 : Trek J1

047 : Trek J1


     Mais le plus drole, c'est quand je veux lance mon sac sur l'autre rive pour traverser plus librement. Celui-ci rebondit sur une pierre pour atterir dans l'eau. Par chance il flotte, mais le voila qui devale la pente entraine par le courant. Je bondis de rocher en rocher au risque de me faire mal, puis me jette a l'eau a mon tour pour le rattraper. Je ressors mouille jusqu'aux genoux et de la flotte plein les godasses. Aglagla, c'est froid! D'autant plus que le soleil commence a disparaitre. La marche cependant me tient chaud.


     La derniere surprise de la journee est un groupe de bouqutins himalayens (ou animal ressemblant). Ils sont nombreux a se deplacer a flanc de montagne.

 

050 : Bouquetins himalayens, Trek J1

051: Bouquetins himalayens, Trek J1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Nous arrivons a ce que nous pensons etre Rumbok : deux tentes blanches et un gros yack noir. Nous continuons encore un peu avant de poser notre camp pour la nuit.

 

Jour 2 : 22/09

Depart : Rumbok 7h30

Arrivee: Shingo 17h00

 

     Nous continuons a suivre la riviere qui se reduit desormais a une multitude de petits ruisseaux dans une vaste plaine rocailleuse. Notre sentier s'eleve peu a peu, et offre des vues agreables sur la vallee.


054 : Trek J2

 

     Au village de Yurutse (une seule maison), nous prenons un copieux petit dejeuner chez la famille vivant ici : riz, legumes, soupe de lentille, the... C'est donc le ventre bien rempli que nous attaquons l'ascension du premier col.

 

055 : Yurutse, Trek J2

     Sur le chemin, de nombreuses marmottes viennent nous encourager. Ce sont de grosses marmottes, toutes dodues et poilues! Elles se montrent tres curieuses et ne fuient pas forcement a notre passage.

 

056 : Pitite marmotte, Trek J2

 

     Les derniers metres de la montee sont vraiment essouflants! Derriere nous le "Stok Kargil", un sommet a plus de 6000 metres, se dresse majestueux.

 

060 : Stok Kargil, Trek J2

     Puis enfin nous posons le pied au sommet du col de Ganda, 4970m. Nous gonflons nos poumons d'air frais et d'orgueil, puis, pour la modestie, nous nous rememorons que "l'important n'est pas la ou l'on arrive, mais la d'ou on est partis"!

 

062 : Arrivee au col de Ganda, 4970m!!! Trek J2

     Ce moment de gloire ephemere passe, nous nous engageons dans une longue descente a travers une jolie vallee. Les ampoules sous nos pieds rendent cette etape difficile.

 

     La pause repas dans une maison de Shingo n'a rien a voir avec celle du matin : repas insuffisant, abus sur les prix, hotesse desagreable, et en prime deux momes degueulasses et insupportables. Mettons cela sur le compte de la difference culturelle! 

 

      En quittant ce minuscule village, nous nous enfoncons dans des gorges formees de conglomerats.

 

066 : Dans les Gorges, Trek J2067 : Skyu, Trek J3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Nous progressons lentement, un coup rive droite, un coup rive gauche. Sur une falaise nous observons les memes bouquetins que la veille. Leur numero d'agilete m'impressionne. : ils courent, sautent et grimpent avec une telle aisance! Je n'imaginais meme pas qu'ils pouvaient tenir sur des murs aussi verticaux... Et c'est un grimpeur qui parle! A chaque accrobatie, ils donnent l'impression qu'ils vont s'ecraser a nos pieds. Le spectacle est sensationnel!

 

     Peu apres, nous trouvons une parcelle de sol depourvue de cailloux bien que toujours inconfortable. C'est ici que nous installons notre maison de voyage.

 

Jour 3 : 23/09

Depart : Shengo 7h30

Arrivee : Markha 18h00

 

     La descente des gorges se poursuit avec les traversees de rivieres que cela implique. A Skyu, nous achetons un bol de nouilles a un petit vieux a moitie aveugle. Pendant que nous mangeons sur un banc a l'exterieur, il vient s'assoir par terre en tailleur et commence sa magie. A l'aide d'un gros soufflet en peau de bete, il ravive un faible feu qui semblait totalement eteint. Puis, d'une main sure malgre l'age, il tape sur une grosse pointe en fer avec son petit marteau. Il la faconne selon son desir, frappe d'un cote, de l'autre, la fait tourner entre ses mains... Les gestes sont precis comme repetes depuis toujours. Oui, vraiment, pour moi, c'est de la magie.

 

     Nous sommes desormais sur les rives de la riviere Markha, dans la vallee eponyme, celle qui a donne son nom au trek. Nous remontons le courant toute la journee, jusqu'au village egalement appele Markha, que nous atteignons en fin d'apres-midi.

 

070 : Trek J3

     Nous sommes excessivement fatigues ce soir la. Nous questionnons les gens du village pour trouver un endroit ou manger. Une femme nous fait signe de la suivre. Quand nous demandons combien coute le dinner, elle repond dans un sourire : "As you like." Quelle plus belle reponse? Elle nous fait entrer dans sa petite maison de pierres et de bois, perchee pres du monastere. Nous nous asseyons, et aussitot une tasse de the au lait est placee devant nous. La jeune femme nous questionne sur ce que nous voulons manger, ce a quoi nous repondons "Quelque chose de simple". Nous ne voulons pas deranger et nous sommes impatients de filer au lit. C'est alors qu'elle se lance dans la longue preparation de "momos", sorte de raviolis tibetains! Elle coupe les legumes, les fait revenir avec des epices, prepare la pate, l'etale, detaille de petits cercles a l'emporte-piece, confectionne les raviolis puis les fait cuire a la vapeur. Entre temps d'autres membres de la famille viennent s'entasser dans la petite piece : la mere, la toute ridee grand-mere, et deux hommes. Tout le monde aide, et tout le monde connait les gestes exactes. Pendant la cuisson, les hommes s'assoient et vident en bavardant une bouteille de "tongba", biere de millet himalayenne. Moi, je deguste a petite gorgee les tasses de the que l'on me sert les unes apres les autres... Puis j'observe. Il faut bien une heure et demi pour preparer le repas, mais le resultat est un regal. La premiere bouchee me sort de la torpeur dans laquelle m'avait plonge la fatigue.

 

     Il fait bien nuit quand nous quittons la chaleureuse maisonnee. Nous nous resignons donc a dormir sur le site de camping officiel.

 

Jour 4 : 24/09

Depart : Markha 8h30

Arrivee : Thochuntse 17h30

 

     Au camping nous faisons la connaissance de Guillaume, un Francais qui fait un trek en compagnie d'un guide. Ils nous offrent petit dejeuner et the, et surtrout, Guillaume nous fournit de quoi soigner correctement l'enorme ampoule que So se traine au pied.

 

     Des le debut de la randonnee, deux traversees de riviere nous obligent a nous dechausser. De quoi finir de nous reveiller! Nos compagnons de camping prennent ensuite de l'avance. Nous ne les retrouverons qu'au village de Hangkar, ou ils s'arretent pour la nuit meme si il n'est que 14h00. Ils partagent tres genereusement leur copieux repas avec nous. Nous bavardons encore un peu avec Guillaume avant de reprendre la marche.

 

     Un sentier tres raide grimpe sur une petite montagne couverte de "stupas" et de murs de prieres. Juste derriere se trouve l'autre moitie du village. Toutes les maisons sont entourees par des champs cultives. Comment font-ils pour obtenir des cultures si riches a une telle altitude?

 

078 : Mani, Trek J4073 : Champs de ble a 4000m, Trek J3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Deux heures plus tard, nous passons le camp de Thochuntse. Le sentier quitte la riviere et monte entre taureaux et vaches. Un cheval blanc s'amuse a effrayer un groupes d'anes en leur sautant dessus. Le vent se leve et les temperatures chutent quand le soleil se cache derriere le relief. Nous montons la tente en jouant!

 

082 : Sophie monte la tente, Trek J4

 

 

Jour : 25/09

Depart : Thochuntse 7h00

Arrivee : Chokdo 17h00

 

     Nous marchons vers l'Est, les yeux baisses car eblouis par le soleil levant. Ca monte dur des le depart et nous sommes maintenant hauts par rapport a la riviere Markha. Un tout petit etang apparait soudainement. Les algues flottant a sa surface ne nous encouragent pas a remplir nos gourdes ici.  Mais le grand pic qui s'y reflete lui donne des allures de "Grand Lac".

 

084 : Trek J5

     Le chemin redevient a peu pres plat et finit par rejoindre les bords de la riviere, exactement la ou quelques tentes de bergers marquent l'emplacement de Nimaling. Douce pause au soleil pour un the et un bol de nouilles.

 

086 : Nimaling, Trek J5

 

     Au moment ou nous decidons de partir, le berger rappelle ses betes. Le troupeau nous bloque donc l'acces au pont. Ce sont nos dernieres minutes de repos avant la terrible ascension du col de Gongmaru!

 

085 : Les chevres et brebis passent le pont, Trek J5

     La pente n'est en fait pas excessivement raide, mais l'altitude me coupe le souffle, et je sens un mal de tete qui commence a poindre. 5130m! Ce n'est quand meme pas rien! Cette fois, au diable la modestie!! On contemple la vue en grignottant un biscuit offert par un Anglais croise au sommet.

 

090 : Col de Gongmaru, 5130m! Trek J5091 : Maintenant il faut descendre! Trek J5

     Le plus dur reste a faire : descendre! Mon mal de tete augmente au fur et a mesure que l'altitude diminue. Le contraire de la logique. Sophie fatigue aussi beaucoup et prend peur sur quelques passages un peu vertigineux.

 

     Nous arrivons enfin, epuises, au village de Chokdo ou encore une fois nous avons le plaisir de decouvrir la vie paysanne de montagne.

 

095 : Travail des champs a Chokdo, Trek J5

     Nous sommes accueillis par une famille qui cuisine pour nous un "thukpa", une riche soupe de nouilles et de legumes. Nous plantons aussi la tente sur leur terrain.

 

Jour 6 : 26/09

Depart : Chokdo 7h00

Arrivee : Karu 12h30

 

     Nous prenons notre petit dejeuner chez la meme famille. Mon mal de tete a totalement disparu pendant la nuit. En une heure, nous atteignons le village de Shang Sumdo, d'ou part une piste carrossable. Ce n'est plus vraiment de la rando a proprement parler, mais il faut encore marcher quelques heures.


     Malheureusement, Sophie trebuche et s'etale de tout son long, les deux coudes ouverts! Par consequent nous decidons de ne pas nous rendre jusqu'au monastere d'Hemis comme prevu au depart, mais d'abreger la derniere journee en filant directement a Karu. De la nous prenons un bus pour rentrer a Leh.

 

 



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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 13:08

Nous ne trainons pas dans la capitale bondee. Oh non, il ne s'agit pas d'un besoin de fuire la metropole aux temperatures ecrasantes. Non, c'est seulement un appel de la montagne, et pas n'importe laquelle : Dame Himalaya! Il ne nous reste que quelques semaines pour decouvrir le Nord Ouest de l'Inde. Bientot, la neige bloquera les cols, les vehicules ne pourront plus circuler.

 

A Delhi, nous faisons donc le tour des agences pour trouver un bus pour Manali. Nous devenons plutot abiles pour degotter les petits prix : n'ayons pas peur de comparer et negocier! Au final, tout le monde se retrouve dans le meme bus, les tarifs passent seulement du simple au double!

 

Jeudi 15 septembre, nous arrivons donc dans la petite ville de Manali, ou plus exactement dans le village voisin, Vashisht. Qu'il est bon de retrouver l'air frais montagnard! A peine arrives, nous nous lancons au hasard dans une petite balade. Zou, pourquoi pas se rendre aux cascades?

 

003 : Promenade a la cascade, Manali

 

Sur le chemin, nous rencontrons dans une petite grotte un veil homme aux apparences d'ermite, peut-etre un "sadhu", homme saint hindou disciple de Shiva ou Vishnu. L'Homme aux longues dreads nous indique dans un parfait anglais la direction pour rejoindre les chutes d'eau. Nous arrivons au pied d'une premiere cascade sous un temps bien nuageux.

 

005 : Promenade a la cascade, Manali

007 : Promenade a la cascade, Manali

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cependant, nous decidons de poursuivre notre promenade. Ah, la mauvaise idee! Le temps se couvre de plus en plus, les gouttes commencent a tomber, le vent se met a souffler. Ah, ca caille! Les abris se font rares, nous arrivons trempes a la seconde cascade.

De plus, le lieu est sacre, il nous faut marcher sans chaussure dans la montagne, de quoi faire de belles glissades sous cette pluie qui refuse de cesser. Nous rentrons geles, et gagnons un petit rhume pour les prochains jours!

Yannick va tout de meme se rechauffer dans les bains des sources chaudes du village, pendant que je prend une douche glaciale a l'hotel. Et oui, mon corps refuse de se plonger dans les temperatures bouillantes des thermes publics.

 

009 : Portes des sources chaudes, Manali

 

Le lendemain, Vashisht reste sous la pluie, et cela risque de durer. Nous decidons alors d'aller a Leh, dans la region du Ladakh. C'est parti pour une vingtaine d'heures de minibus sur des routes de montagnes vertigineuses. Ca secoue, ca fait mal a la tete avec des passages de cols a plus de 5000 m d'altitude, mais wahou, qu'est ce que c'est beau!!!

 

015 : Route Manali-Leh

 

014 : Route Manali-Leh

 

018 : Route Manali-Leh

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 15:00

Dans un vacarme assourdissant et un tremblement qui secoue tout l'appareil, l'avion se pose sur la piste d'atterrissage de New Delhi. Ca y est, nous sommes en Inde! Ca y est, nous arrivons dans ce grand pays qui m'attire tout en me faisant peur. Je l'ai imagine, revasse, cauchemarde... A l'heure maintenant de le vivre.

Ici, peut-etre encore plus qu'ailleurs, les ressentis de voyageurs divergent. Ceux qui adorent, ceux qui detestent, ceux qui restent scotches et rentrent boulverses, ou ceux qui en tombent amoureux. A mon tour d'en tirer mon experience.

 

En sortant du terminal, nous nous attendons a etre sollicites par une orde de taxis. Dans les faits, la sortie de l'aeroport se deroule dans le calme, seul un homme nous propose ses services. Nous choisissons la solution la plus economique, du moins en theorie : le bus. Nous roulons quelques kilometres, quand, sans meme avoir l'air etonne, Yannick me fait remarquer la presence d'un elephant juste derriere la vitre du bus. Normal, un elephant en pleine rue de la capitale.

Le chauffeur nous demande ou nous deposer, pourtant il ne respecte pas notre souhait. En effet, il prefere lancer un petit signe, que j'appercois clairement,  a un taxi-rickshaw gare en bord de route. Celui-ci demarre son petit vehicule et suit le bus jusqu'au prochain arret. Notre chauffeur nous incite a descendre en pretendant que nous sommes arrives. Il est bientot minuit, nous ne savons pas ou nous sommes et on trimballe nos carapaces de tortues sur le dos... Rendons nous a l'evidence, il nous faut monter dans le touktouk indien. Voila comment tomber dans une magouille entre chauffeurs de bus et rickshaw : ils sont filous ces Indiens!

Cependant, nous negocions le prix, et jouons les baroudeurs affutes : bien sur que nous sommes deja venus en Inde! Nous roulons une vingtaine de minutes avant d'etre deposes dans le quartier des Guest House. Ce n'est que plus tard que nous decouvrirons que 10 minutes a pieds suffisaient a faire le trajet. Vraiment filous ces Indiens!

 

Le lendemain, les bruyants raclements de gorges -a la limite du vomissement- de notre voisin de chambre nous tirent de notre sommeil. Premiers pas dans les rues : je respire le parfum epice du the au lait traditionnel, le tchai. La veille, quand nous arpentions les rues a la recherche d'un hotel, d'autres odeurs emplissaient nos narines : pisse, merde, ordures. Ce matin, elles n'ont pas disparu, mais des effluves plus plaisantes flottent egalement dans l'air.

Nous marchons beaucoup cette premiere journee, et mes yeux s'arretent sur quelques images : les hommes a turban avec une longue barbe blanche, les grands tissus colores qui sechent suspendus au dessus de nos tetes, les mendiants difformes comme nous nous y attendions.

Il y a aussi ces hommes qui se tiennent par la main tel un joli petit couple d'amoureux. C'est en fait une simple marque d'amitie, mais quand on sait qu'ici de lourdes peines sont prevues contre l'homosexualite, l'image me fait sourire!

Le soir, en rentrant a l'hotel, nous croisons plusieurs vaches errant dans les rues. Elles viennent s'ajouter au grand nombre de chiens qui trainent dans le quartier.

 

001 : Vache sacree, Delhi

 

Un panel d'images (sans trop de photos!) qui ne ressemble a rien de ce que nous avons vu jusque la.  Ce n'est que le debut, a peine 24h de decouvertes. La suite nous en reserve sans doute beaucoup plus.

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 14:09

     Visa en poche, il ne nous reste qu'a rejoindre Kuala Lumpur. Le souvenir du trajet "aller" avec ses deux changements de trains et ses nuits blanches sur des sieges trops durs, est encore frais. Pas tres engageant a vrai dire, mais definitivement plus economique! Cette fois on rajoute meme un peu de piquant : a la frontiere impossible d'acheter un ticket pour le jour meme car le train est complet! Or nous avons des delais serres... On insiste, on explique qu'on a un avion a prendre, qu'il nous faut monter dans ce train, celui qui demarre dans 15 minutes. On finit par obtenir un petit bout de papier avec deux numeros de places inscrits a la main en guise de ticket, et l'approbation du controleur qui se tient debout derriere la vendeuse. Cependant, nous ne payons rien pour le moment. Je vous passe les details quand une demi heure apres le depart on est ensuite controles par un homme qui n'est pas du tout au courant de notre arrangement... On a bien faillit payer trois fois le prix!

 

     Pour notre unique nuit a Kuala Lumpur, nous optons pour l'hebergement CouchSurfing. Pas de regret! Rozi et Bront, un jeune couple musulman, nous accueillent a bras ouverts. En une seule journee ils ont su nous faire aimer cette ville et nous donner l'envie de revenir.

 

     Le midi, ils nous emmennent manger dans une "open house". J'ai beaucoup aime ce principe qui temoigne de l'hospitalite des Malaysiens. Un mois durant, apres le Ramadan, quelques familles ouvrent leur maison aux heures des repas pour accueillir voisins, amis et connaissances. Ils cuisinent, pourvoient couverts, tables et chaises ainsi que beaucoup de bonne humeur. Tout le monde est bienvenu! Et n'allez surtout pas parler d'argent, il s'agit de generosite!

 

     L'apres-midi, nous visitons un peu la ville. Chose etrange : plusieurs personnes demandent a Bront de le prendre en photo ou de poser avec lui... C'est que ce beau jeune homme est en fait une star nationale : elu meilleur acteur l'annee passee, il fait la Une des magazines et ne peut marcher dans la rue sans etre reconnu! D'ailleurs le soir meme nous dinons chez une actrice encore plus celebre de ce que l'on a compris. Residence sous surveillance, grand et bel appart'... Ca en jette! Amani, c'est le nom de cette fille atypique, est un personnage meme dans la vraie vie! Elle parle vite, s'etonne, s'exclaffe, s'extasie, s'ennerve avec des mimiques hautement expressives. Plus tard dans la soiree d'autres acteurs et une chanteuse debarquent. On discute avec tout ce petit monde qui ne semble pas une seconde avoir pris la grosse tete. Amusant, le lendemain, de remarquer dans la cuisne de nos hotes, une affiche de film avec, au premier plan, trois des personnes qui ont passe la soiree avec nous!

 

Au milieu : Bront et Amani!

055 : Un diner de star, Kuala Lumpur

 

     Ah oui! Notre journee a Kuala Lumpur fut bien remplie... Mais deja il nous faut partir : un avion nous attend pour nous mener vers un autre monde : l'Inde!

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 15:03

     Lundi 29 aout, petit coup d'auto-stop pour rejoindre Kuala Lumpur. Notre avion ne decolle que le 11 septembre, ce qui nous laisse en theorie largement le temps de faire notre visa indien avant le depart. Pas de souci d'ailleurs pour trouver une voiture qui nous fait parcourir d'une seule traite les 300 bornes qui nous separent de la capitale malaisienne. Nous sommes meme deposes a quelques pas de "l'indian visa center".

 

054 : Notre belle affiche pour le stop!

 

     Nous nous presentons a l'accueil, tous les documents necessaires et dument completes en main. Mais la reponse est nette, sans appel, pas de place pour la discussion : notre demande a 99% de probabilite d'etre rejetee parce que nous ne residons pas en Malaisie, nous ne sommes que touristes!

 

     Dans ma tete, ca tourne tres vite : je ne comprend pas, je refuse de l'admettre, la deception me gagne... et un peu la colere aussi! Tout ca se bouscule mais je ne dis rien, je reste silencieux.

 

     Chose etrange, quand le reve se trouve confronte aux realites politico-administratives, plus rien ne le maintient. Il s'ecroule, impuissant, vide de sens. C'est arrive a d'autres bien sur, pour des projets plus ambitieux parfois. Nombreux recits de voyage nous en font part. Mais cette fois c'est le notre, c'est le mien!

 

     L'Inde on l'a imaginee, revee, fantasmee. Je me voyais deja projete dans cette profusion de couleurs, d'odeurs et de mysteres. Bouscule, ballote dans des foules compactes. Mon bien-etre mis a mal et mes certitudes chamboulees. Tout ce qui fait que j'aime le Voyage, j'imaginais le trouver dans l'Inde.

 

     Certains disent que le trajet est plus important que la destination. Mais, sans destination, le trajet ne perd-t-il pas sa raison d'etre? Que faire alors? Aucun nouveau projet ne semble a la hauteur, pourtant pas question de rentrer sur cet echec. Revenir en France et de la obtenir le visa pour l'Inde? Non, ce serait cette fois oublier le sens du mot voyage pour ne se soucier que de la destination. Rester a flaner sur les plages de reve de l'Asie du Sud-Est? Continuer a faire du tourisme? Trop facile! Sans challenge!

 

     Merde!! Et merde!! On a fait du stop par -25°C! On a brave le "banya russe"! On a partage un wagon de train avec des Ouzbecks pendant trois jours! On a randonne sur des lacs geles! On a gravit les milliers de marches de l'Emei Shan! On a contemple les majestueux sommets enneiges de yading! on a campe un peu partout! Et bien d'autres encore... Alors si on ne peut aller en Inde, comment trouver la motivation de repartir vers quelque chose qui me parait plus fade que ce que l'on a connu jusqu'ici?

     Cependant il nous reste une chance, et pour le moment c'est sur cela que mon esprit doit rester concentre. Sans meme avoir passe une seule nuit a Kuala Lumpur, nous decidons de repartir vers Bangkok en Thailande -soit 1500 km plus loin!- pour tenter notre chance la-bas. En gros nous avons 10 jours pour faire l'aller-retour et, entre temps, obtenir un visa Indien.

 

     La premiere etape est de trouver la gare de trains dans une grande capitale, sans carte, sans aucune idee de l'endroit ou cela se trouve, ni meme de ou nous nous trouvons nous-meme! Les sacs et la chaleur nous pesent, le moral est a zero, le stress a son maximum. Dans la gare nous ne pouvons obtenir un train que jusqu'a la frontiere. Nous essayons avec les bus longues-distances, quelques stations de metro plus loin. Mais tout est complet car c'est la fin du Ramadan! Retour a la gare de trains... C'est epuisant ces aller-retours dans les bains de foule.

 

     Ensuite c'est l'attente : attente du depart, attente entre chacun des trois trains, attente au passage de frontiere. Deux nuits que nous passons en roulant dans des wagons sans couchettes, dans un tel vacarme que nous n'entendons meme plus les ventilos qui tournent pourtant a plein regime. Sur un blog nous avons lu qu'un Francais n'avait pas pu obtenir de visa en Thailande en juillet dernier : ce n'est pas pour nous rassurer!

 

     Puis l'attente continue a Bangkok. Cette ville je ne l'aime pas : trop chaud, trop de touristes imbuvables et ce commerce du sexe et de la drogue qu'il faut etre aveugle pour ne pas voir... Il y a surement aussi de tres belles choses ici, mais je ne trouve pas la motivation d'aller les denicher! Sept jours a patienter pour avoir la reponse apres la soumission de notre passeport. C'est long, et les questions continuent a tourner dans ma tete meme si j'essaye de les faire taire.

 

     Aujourd'hui (mercredi 7 septembre), nous retournons au consulat pour recuperer nos passeports avec un noeud au ventre et a la gorge. Mais aujourd'hui c'est aussi mon anniversaire, puis ca fait aussi deux ans juste aujourd'hui que j'ai commence une vie de voyage... A cette occasion, un visa, ca ne se refuse pas, alors on l'a eu!!!

 

     Oui, on a obtenu notre visa, mais on a eu chaud! Maintenant il faut que je vous laisse car on va aller feter ca avec une bonne Pina Colada!

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 10:00

      Nous avalons un copieux petit dejeuner avant de traverser la riviere dans une de ces longues barques munies d'un moteur. Ces embarcations se transforment en balancoires flottantes au moindre desequilibre! Une minute suffit a atteindre l'entree du parc national. Nous avions au depart envisage de louer les services d'un guide pour se lancer dans un treck d'une semaine a travers la jungle : notre porte-monnaie y a mis son veto! C'est donc livres a nous meme que nous nous engageons sur un bon sentier. A la premiere intersection nous devions de l'itineraire principal et perdons aussitot le sens de l'orientation. Terrible jungle!

 

030 : Treck dans la jungle, Taman Negara


     Cependant l'endroit est frequente et amenage, nous retrouvons donc sans tarder la bonne direction. Nous gardons pourtant a l'esprit l'histoire de ce gars qui s'est perdu le mois dernier et qui a errer 19 jours!

 

     Le chemin continue sous une chaleur lourde et moite. Les bruits de l'entree s'estompent et les touristes se font rares. Le panneau dit  "Behind this point you should engage a guide". On connait la chanson, nous passons outre! Les sangsues s'attaquent sans repit a nos chevilles. J'en retire d'ailleurs une qui s'est glissee sous mon pantalon. Gorgee de sang, sa taille est multipliee par 10. Ces petits animaux ne sont-ils pas charmants?

 

041 : Sangsue, Taman Negara


     La marche n'est vraiment pas evidente, nous ne progressons pas vite. Ca monte, ca descend, ca glisse... En fin d'apres-midi la pluie s'invite a la partie. Tout compte fait, cela n'est pas si desagreable : un peu de fraicheur dans ce monde suffocant! Nous atteignons un village de cabanes en bois abandonnees avec le fleuve en contrebas. L'endroit se prete bien au camping. Malgre l'humidite omnipresente, nous parvenons a allumer un feu pour faire cuire nos nouilles.

 

034 : Treck dans la jungle, Taman Negara


     Je me couche nu dans la tente, moite de sueur. Les bruits de la jungle me bercent sans m'effrayer, je m'endors. Plus tard dans la nuit, un bateau a moteur, des voix, la lueur d'une torche. Le village n'est pas si desert. Nous restons quelques minutes aux aguets, esperant ne pas etre ennuyes. C'est triste a dire, mais j'ai definitivement plus peur de l'Homme que d'une possible panthere noire ou autre animal sauvage. Cependant rien ne se passe. C'est seulement le matin que nous rencontrons un des hommes qui vivent ici. Nous echangeons quelques mots sympathiques en anglais. C'est quand meme fou dans ce pays : meme au milieu de la jungle, les habitants parlent anglais!


     En avant! Quelques obstacles plus consequents a franchir : un bras de riviere, des ponts incertains, un itineraire douteux.


036 : Treck dans la jungle, Taman Negara

029 : Treck dans la jungle, Taman Negara

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

     De plus Sophie ne se sent pas tres bien (l'eau que nous avons bue?), nous decidons donc de revenir sur nos pas jusqu'a une tour d'observation non loin de la. Nous y passerons la nuit, ainsi So peut se reposer pendant que je retourne explorer les environs. Un chemin de traverse pas evident a suivre me conduit a un coin de riviere qui se prete bien a la baignade. Quoi rever de mieux quand on se trouve dans l'etat de transpiration dans lequel je suis? Le lendemain, nous suivons un autre sentier pour le retour. Plus facile, mais la fatigue est tout de meme la!

 

     Au final nous n'aurons pas vu beaucoup d'animaux. Souvent les buissons bougent, on entend des cris etranges ou le chant d'un oiseau invisible. Mais nos yeux restent la plupart du temps insatisfaits. Frustrante jungle! Citons cependant les singes qui nous on fait l'honneur de leur presence, les milles-pattes, quelques beaux oiseaux, des champignons psychedeliques, des arbres tentaculaires et autres insectes... Tout ca en image!

 

033 : Champignons, Taman Negara038 : Libellule?, Taman Negara

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

043 : Champignons, Taman Negara037 : Mille pattes, Taman Negara

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

044 : Grandes grandes racines, Taman Negara

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 09:43

Voila plus de neuf mois que l'on est partis, mon ventre ne s'est toujours pas arrondi (ouf, ouf!), mais une envie de voir la famille se fait sentir. Du coup, nous prenons le large en direction de l'ile de Perhentian a la recherche de nos cousines les tortues. On pose notre super maison toile de tente a D'Lagoon, la seule Guest House situee au Nord de l'ile.

 

002 : Ile de Perhentian

 

Ici, on a une petite heure de marche dans la jungle ou sous le soleil toride pour rejoindre la grande plage animee de l'ile. On est donc loin des restos, hotels, ou soirees festives de la "long beach". En contre partie, on profite du calme, des prix bas et de l'ambiance familiale de D'Lagoon. Et surtout, on a quasiment les pieds au milieu des poissons et coraux!

 

019 : Snorkelling, Perhentian

 

On fait la connaissance de Franck, un voyageur qui parcourt le monde avec sa copine Aurelie. Je vous conseille d'ailleurs d'aller jeter un coup d'oeil sur leur chouette blog facon BD : http://nanokandco.over-blog.com/ . 

 

027 : Franck

 

Grace a cet autre barbu qui se revele etre un super guide et photographe aquatique, on part explorer les fonds marins. Equipes de masque, tuba et palmes, on decolle au petit matin pour une premiere randonnee aquatique. On longe pendant 3 bonnes heures la cote Est de l'ile. Whaou, c'est genial ce qu'il y a dans la mer! Des nemos jouent dans les anemones pendant que les poissons perroquets passent leur temps a chercher a manger.

 

021 : Snorkelling, Perhentian

 

Les raies jaunes a poids bleus se font discretes en se cachant sous les coraux ou rochers, mais en ouvrant bien les yeux, on en appercoit glisser sur le sable des profondeurs.

 

023 : Snorkelling, Perhentian

 

Grace aux conseils et a l'oeil expert de Franck, on se mefie des "triggerfishs". Dommage, ses belles couleurs sont attirantes, mais enfin... ses dents beaucoup moins!

On rencontre aussi les fameux requins pointes noires. Meme pas peur! Faut dire que sont des gentils requins!

 

026 : Snorkelling, Perhentian

 

Et bien sur, on fait un coucou a la famille tortue! J'admire avec plaisir ces grosses bestioles nager. On n'imagine pas comme ca, mais elles sont pleine de grace! Elles se deplacent doucement, en bougeant lentement leurs nageoirs.

 

025 : Snorkelling, Perhentian

 

Barbotter sportivement en en prenant plein les yeux, j'aime et j'en redemande. On se fait donc plusieurs balades sous l'eau, je me regale. Malheureusement, Yannick galere un peu avec sa barbe et le masque : l'etancheite laisse a desirer! Ah, il ne peut pas gagner a tout les coups avec sa barbe, etre pote avec les Musulmans ou porter un masque, il faut choisir!

 

Au dela de nos sessions snorkeling, on a un emploi du temps bien charge. Aller chercher le poisson frais au village des pecheurs pour les gars (compter 6h aller/retour!), preparer les barbecue et se remplir le bide, bouquiner, jouer aux raquettes ou aux echecs occupe notre quotidien! Trop dur la vie!

 

006 : Session raquettes, ile de Perhentian003 : Siesta , ile de Perhentian

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 06:41

Samedi 6 aout, dernier jour autorise par notre visa, on laisse derriere nous le rythme effreine de Railey. On ne prend pas la peine de se renseigner sur le temps necessaire pour rejoindre la Malaisie. On a bien jete un coup d'oeil sur une carte et d'apres mes estimations, on devrait passer la frontiere en debut d'apres midi. Sauf qu'en fin d'apres midi, on est toujours en Thailande et que notre visa se termine le soir meme!   On se fait balader de minibus en minibus, ne sachant pas a quelle heure on va changer de pays. La nuit tombe, et pas encore de poste frontiere en vue mais l'on sent que l'on se rapproche du but. On passe plusieurs barrages militaires, certains occupes par des monsieurs avec de grosses Kalashnikov, et d'autres ou il n'y a que de gros barbeles sur la route histoire de nous faire ralentir. Le long de la voie, les portraits des mechants recherches sont affiches, et y'en a un paquet! Les militaires s'assurent qu'il n'y en n'a pas un cache parmis les passagers, en nous eclairant avec de grosses lampes torches. Le minibus nous depose finalement a 21h50 a la frontiere, 10 minutes avant la fermeture du bureau de l'immigration. Ouf, il etait tant! 

Les formalites administratives remplies, on troque nos derniers baths thais contre des ringgits malais puis on part a la recherche d'un petit hotel ou passer la nuit. Le lendemain matin, on quitte ce bled frontiere pour arriver dans la ville de Kota Bahru. On sent rapidement la transition de religion dominante. On oublie les temples boudhistes pour passer aux mosques et muezzins des minarets. Reveil nocturne assure! Une petite apprehention de ne pas me sentir a ma place au milieu de toutes les femmes voilees, mais cette peur s'efface rapidement lorsque nous parcourons les rues. On decouvre une population tres sympa qui parle largement anglais.

Le hasard du voyage fait que l'on arrive dans ce pays musulman pendant le Ramadan. N'ayant pas avale grand chose la veille, ni le matin, on a le ventre qui gargouille! Il fait faim, mais trouver a manger vers midi s'avere difficile!!! On evite le Mac Do pour se rabattre sur le pain de mie/thon/tomates du supermarche. On passe l'apres midi au frais dans la Guest House blindee de Francais. Dehors, il fait chaud, tres chaud! On ressort le soir pour se rendre au marche du Ramadan, mais deception lorsqu'on arrive : les stands sont quasiment deserts, les vendeurs ont deja tout remballe! Le lendemain, on ne se fait pas avoir, on y va des 17h! Ah, on y trouve beaucoup plus d'animation que la veille!! Toutes les saveurs se melangent, mais c'est terrible, il n'est pas encore l'heure de manger, pas possible donc de consommer sur place... On fait un premier tour dans la foule avant de faire nos achats : des pad thai (des pates cuisinees facon thailandaise), des petits nems, un "roti" (genre de crepe fouree a une sauce au curry), et enfin un gros poisson delicieusement cuisine avec des epices. On file a la Guest House savourer tout cela, tant pis si le jeun n'est pas encore rompu... on est a l'abri des regards!  Miam Miam...

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Présentation

  • : Deux tortues en voyage
  • : Avec nos sac à dos comme des maisons de tortues et le temps d'être lents, nous nous lançons dans un voyage en direction de l'Inde. A travers l'Europe du Nord, la Russie, la Mongolie et quelques autres pays, voici nos photos et nos morceaux de récits (Yannick). Pour se déplacer, tous les moyens sont bons : à pied, en stop, en train, à cheval, en yack, en pédalo ou en luge..... tout est permis sauf l'AVION!!!! (Sophie).
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Avec nos sac à dos comme des maisons de tortues et le temps d'être lents, nous nous lançons dans un voyage en direction de l'Inde. A travers l'Europe du Nord, la Russie, la Mongolie et quelques autres pays, voici nos photos et nos morceaux de récits (Yannick).
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