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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 05:00

     Habituellement nous preferons visiter un pays par nos propres moyens et nous evitons donc  de faire appel a des agences touristiques. C'est d'ailleurs comme ca que nous avons procede pour nos 5 premieres semaines en Mongolie. Mais le sud du Gobi nous attirait vivement, or dans cette partie du pays il est tres difficle de trouver des transports pour ce rendre dans des endroits quasiment deserts, plus encore en basse saison comme c'est le cas en ce moment. Il y a evidemment la possibilite de louer une voiture perso avec ou sans chauffeur pour un prix exorbitant; ou bien de tout faire en marchant, comptons alors 4 mois et au minimum 5 litres d'eau a transporter chacun! L'autre solution, celle que nous avons choisie, est de se joindre a un groupe pour un tour organise. Une fois n'est pas coutume!

 

     Nous sommes 10 a partir, voici presque tout le groupe :

 015 : Le groupe

     Plus le staff organisateur, a savoir deux chauffeurs, Mama la cuisiniere, et Bougui notre adorable guide. Le prix est fixe a 35$ par jour et par personne pour 10 jours... Nous explosons notre budjet! C'est d'ailleurs interessant de noter que c'est finalement dans le pays traverse le moins cher que nous depensons le plus!

Soyons honnete : meme si cette experience m'a conforte dans l'idee que cela ne corespond vraiment pas a notre facon de voyager (je crois pouvoir parler pour Sophie sur ce point), je dois avouer que nous avons passe de tres bons moments. Nous avons pu voir des choses magnifiques auxquelles nous n'aurions pas eu acces sans l'aide d'une agence. puis nous avons eu la chance que l'ambiance soit tres bonne au sein du groupe avec ses soirees guitare, ses jeux divers ou ses discussions en tout genre.

 

     Bougui nous guide a travers le parc national de Terelj  avec sa tortue geante (une autre voyageuse?) et ses passages secrets.

146 : 127 hours

147 : The turtle roc, une autre tortues voyageuse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Puis elle nous emmene dormir dans une famille Kazakh ou nous assistons a un petit concert sous yourte qui se transforme en echange musical. Elle nous conduit ensuite jusqu'a la montagne secrete dont il ne faut pas prononcer le nom a proximite. Les vues depuis le sommet sont vertigineuses.

159 : Depuis le sommet

161 : Depuis le sommet     Nous explorons tout plein d'endroits : des cavernes ayant abrites des moines aux ruines d'un temple non reconstruit pour respecter les arbres qui vivent ici, des179 : Ulaan Suvraga etranges formations  granitiques aux falaises rouges "Ulaan Suvraga".

 178 : Ulaan Suvraga  

     Tout ca  se deroule sous la bonne humeur bienveillante de la grosse Mama qui affiche en permanence un large sourire. Elle nous fait rire avec ses 5 mots d'anglais que son accent mongol deforme quand elle cri "Nice picture" ou "Lunch time". Le voyage est aussi ponctue par nos arrets dans les yourtes ou nous decouvrons chaque fois un nouveau type de the, voire un plat traditionnel concocte par Mama.

064 : Mama prepare le Hotpot, plat traditionnel067 : Mama prepare le the

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

  

      Au 5eme jour nous arrivons a l'entree du canyon de glace "Yolyn Am" que nous traversons a pied le lendemain.

003 : Canyon de Yolyn Am

     Le soir nous atteignons les premieres dunes de sable ou nous campons sous un vent de fou. Ca y est : nous sommes dans le sud du Gobi et nos esperances ne sont pas decues.

016 : Campement dans le desert

021 : Les dunes du Gobi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

     Nous passons une demi-journee a dos de chameaux.

026 : Sophie a la classe! Kamel-Ride

028 : Kamel-Ride 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

     Nous traversons une grande steppe desertique jusqu'a atteindre des dunes que nous gravissons a pied (les chameaux restent en bas). Pas evident de progresser sur une pente si raide dans du sable! Mais la recompense a l'effort est enorme : la vue au sommet s'etend sur un desert de dunes d'un cote, la steppe de l'autre. Le vent est plus fort que jamais, a tel point que je peux me pencher vers la pente sans tomber car le souffle puissant me retient. Malheureusement, a cause du sable qui vole autour, no038 : On est tout en haut! Kamel-Rideus preferons eviter de sortir l'appareil photo la-haut.

 

035 : Kamel-Ride

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

     Au retour, perches sur nos chameaux,  nous passons pres d'un lac dont la presence semble improbable ici. Aux alentours l'herbe se remet peu a peu de l'hiver : elle reprend une couleur verte... Le printemps est la!

048 : La verdure commence a revenir, Kamel-Ride047 : Kamel-Ride

     Nous finissons dans les rires en lancant nos chameuax a vive allure pour des courses endiablees

Encore trois jours de tour au cours desquels nous cheminons a travers de nouvelles falaises

et rencontrons encore une autre tortue voyageuse!

055 : Bayanzag

061 : Une autre tortue voyageuse     Le dernier jour enfin, nous visitons le parc national de Khustai ou vivent, apres reintroduction, les chevaux primitif de Przevalski. Nous etions etonnes de les contempler de si pres.

079 ; Chevaux primitifs, dits de Przevalski, dans le parc national de Khustain

     Dans la meme journee nous rentrons a Oulan Bator.

 

     Si je devais faire le bilan de ces 10 jours, je dirais que je ne regrette vraiment pas d'avoir vecu ca : cela nous a permis de rencontrer plusieurs personnes avec qui nous conservons encore aujourd'hui une bonne entente, et d'avoir acces a des sites d'exception! Mais d'un autre cote je constate que ce genre de voyage ne me laisse pas assez de liberte et que, surtout, je prefere prendre mon temps pour decouvrir un lieu, m'impregner de son atmosphere et de ses particularites, plutot que de changer d'endroit tous les jours, d'autant plus si on se deplace en voiture! Mais bon, il faut tout essayer pour se faire une opinion!

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 04:00

On ne peut pas quitter la Mongolie sans faire un petit tour a cheval! Ainsi, nous prenons un bus direction Zuunmod, au sud d'Oulan Bator. C'est ici que nous devons rencontrer le "horseman" (dont nous sommes incapable de retenir le prenom), avec qui nous allons passer trois jours dans les steppes. Nous attendons un bon quart d'heure avant qu'il n'arrive. Il nous emmene chez lui, ou les chevaux selles nous attendent dans la cour.  Nous enfilons nos guetres de montagne, pour faire comme les vrais cavaliers!  Ah, finalement nous ne partons de suite, notre guide doit boire un petit coup avec ses copains. Il nous offre pain, beurre et the pour nous faire patienter.

Au bout d'une heure, le depart arrive enfin! Cool, on commencait a s'impatienter, meme si nous avons bien compris qu'en Mongolie les notions de temps ne sont plus les memes.

Yannick enfourche le petit cheval beige tandis que je monte sur le noir. Bonne pioche pour moi, Yannick a la plaisir d'avoir la tete de mule un peu feignasse par moment. Les sensations me reviennent assez rapidement. Au pas, fastoche, au trot, je pratique le "assis debout" que je connais grace a ma grande carrirere de cavaliere et au galop, je fais comme je peux! Mais ici pas le droit de se tenir a la criniere ni a la selle!

La premiere journee n'est pas tres violente. Nous nous arretons rapidement dans une yourte pour une pause the et pour deposer nos sacs a dos puisque nous dormirons ici le soir. Nous repartons ainsi moins charges vers un temple. Le paysage change, la steppe s'efface progressivement pour laisser place a la foret qui abrite encore un couvert de neige. Il faut se baisser pour eviter les branches, ca fait aventuriers, j'aime! Nous laissons ensuite les chevaux pour crapahuter dans la montagne du temple et contempler la vallee.

 

085 : Trip a cheval, Zuunmod

 

De retour a la yourte, il fait encore bien jour. Nous decidons d'aller marcher dans les environs, un peu decu de ne pas avoir ete plus longtemps sur les chevaux, surtout par rapport a ce que nous avions convenu.

Le lendemain matin, nous assistons a la mise a mort d'une chevre. J'ai envie de dire que cela n'a rien de barbare, l'animal ne semble pas trop souffrir. Un homme incise la bete au niveau du ventre, puis lui pince une artere pendant qu'un autre lui maintient la tete. Et le tour est joue!

 

099 : Trip a cheval, Zuunmod

 

Le pere de famille rentre la chevre morte dans la yourte. Il recupere les poils pendant que la gamine joue avec la tete.

 

100 : Trip a cheval, Zuunmod

 

Ensuite commence la "vidange" de l'animal. La mere vide les instestins, avec toutes les petites crottes qui tombent. Tous les morceaux decoupes s'entassent dans une bassine. Tout ce joli spectacle se deroule sous nos yeux pendant que nous mangeons notre petit dej' : pates maison accompagnees de mouton (pour changer!).

Le depart a cheval tarde, une impression que le "horseman" veut se la couler douce. Je me permet de hausser le ton et me montre plus ferme. Apres ce petit coup de gueulante, il fera tout son possible pour se rattrapper.

Pour cette seconde journee, un jeune Mongole se joint a nous. Dans la matinee, nous sommes en tete avec Yannick. Mon cheval galope avec plaisir, en revanche le petit beige prefere le trot, voire le pas!  Nous faisons une premiere pause "the" dans une yourte, puis une seconde pause "eau" pour les chevaux.

 

106 : Trip a cheval, Zuunmod 

En fin d'apres midi, nous nous arretons dans un coin montagneux de la steppe. Ici, vivent deux hommes et leurs troupeaux. Au total, nous comptons trois yourtes : une pour chacun des bergers et la derniere pour les chevraux et agneaux. Nous passons du temps dans la ger du plus age. Son visage ride marque par le grand air et sa demarche boiteuse m'inspire de la sympathie. Je n'avais encore jamais vu une si petite yourte, avec tout ce qu'il y a de plus rudimentaire. Le veil homme ne doit pas avoir grand chose pour vivre. Les rares meubles ne sont pas peints et colores, pas de baterie pour l'electricite ni de bibelots inutiles.

Apres avoir bu un petit bol de lait, nous remontons a cru sur les chevaux, le temps d'une balade au milieu des moutons et chevres. Aie, aie, aie les fesses, surtout au trot!

 

126 : Trip a cheval, Zuunmod

 

Nous brossons ensuite les chevaux,  avant de les laisser brouter l'herbe seche de la vallee. Sur le retour aux yourtes, le jeune mongole propose un combat de lutte, sport national, a Yannick. Pour sa premiere, il ne se depatouille pas trop mal mais ne remporte pas le duel! 

 

  115 : Trip a cheval, Zuunmod

 

Plus tard, nous nous dirigeons vers le sommet de la montagne mais le vieux berger nous intercepte au passage. Il demande un coup de main pour ramener le troupeau. Oki d'acc, les apprentis bergers que nous sommes remplissent leur mission avec succes. 

 

116 : Trip a cheval, Zuunmod

 

Nous arrivons juste a temps pour contempler le coucher de soleil.  

 

123 : Trip a cheval, Zuunmod

 

Au retour, la bassine de viande nous attend. Un des hommes decoupe des morceaux de viande ou de gras, puis nous les tend genereusement, toujours de la main droite. Les seules parties que l'on ne mange pas sont les os. Je suis chanceuse, on m'offre de beaux morceaux. Par contre, je soupconne fort que l'on mette Yannick a l'epreuve, en lui tendant des bouts vraiment vilains! Et whaou, il avale tout, c'est fou! Si un jour, je ne sais par quelle stupide betise vous vous retrouvez dans un jeu idiot ou il vous faut manger des trucs immondes, prenez le dans votre equipe!

 

La fatigue se faisant ressentir, nous ne tardons pas a aller nous coucher, d'autant plus qu'il faut economiser les petites bougies. Le vieux berger nous fait comprendre qu'il nous laisse sa petite yourte pour la nuit, lui va dormir dans celle des animaux. Nous sommes bien genes, tentons de lui expliquer que nous pouvons dormir par terre et qu'il peut garder son lit, mais rien n'y fait, il refuse.

Mais surprise, quelques heures plus tard, alors que nous dormons, le vieux se pointe dans la ger completement bourre! Reveil par sursaut garanti! Yannick se jete sur la frontale histoire de voir ce qui se passe. Le berger se casse la gueule, son bras s'enfoncant jusqu'au fond du poil, qui heureusement etait pratiquement eteint. Il s'en sort avec quelques brulures sur la main. Yannick lui file un coup de main pour se relever et enlever ses chaussures, bien incapable de le faire lui meme.

Ensuite commence l'episode "dolor", ou plutot "dollars". Le vieux souffle sur ces mains puis nous les montrent en disant un semblant de "dolor". Nous comprenons qu'il a mal, qu'il veut un medoc. Nous n'avons pas grand chose sur nous, mais lui proposons de mettre de l'eau froide, il refuse. On teste avec de la creme solaire, pareil il refuse. Il s'enerve, devient de plus en plus agressif, et crie toujours ce "dolor, dolor", en nous montrant ces mains puis les lits. Au bout d'un moment, nous saisissons qu'il demande de l'argent. Pas question de lui donner de sous, nous avons deja verse une bonne somme au horseman qui est cense en redistribuer une partie dans les yourtes. Nous tentons d'expliquer cela au berger, sans succes! Cet homme qui me touchait tant l'apres midi me fait presque peur maintenant! Difficile de savoir si il n'a vraiment rien touche par le horseman, ou si il tente d'avoir un peu plus, toujours est-il que l'on constate les degats de la vodka. La scene fort triste dure un bon moment. Nous comprenons que l'on ne pourra pas se rendormir en paix dans cette yourte, avec le vieux qui continue a nous crier dessus. Nous prenons nos sacs et duvets, direction la seconde yourte ou nous reveillons l'autre berger, le jeune Mongole et le horseman. Pas evident d'expliquer ce qui vient de se passer puisqu'ils ne pigent pas un mot d'anglais! Heureusement que Yannick est fort en mime!! Finalement, ils nous liberent un petit lit pour tous les deux. La nuit fut courte et peu confortable, avec la bonne odeur de mouton plein les narines! De quoi se preparer au petit dejeuner de notre dernier jour! Au petit matin, le vieillard nous fait de grands sourrires, se rapellant pourtant de ce qui s'est passe pendant la nuit.

Nous preparons nos chevaux avant de rentrer tranquilement a  Zuunmod.

107 : Trip a cheval, Zuunmod

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 08:40

     J'avais deux jours a attendre a Murun avant de trouver une voiture qui puisse me conduire a Hatgal.  Autant profiter du ciel bleu pour explorer les environs. Je laissai la ville poussiereuse derriere moi et me dirigeai vers les montagnes proches, quelques centaines de metres au nord. Le soleil etait splendide, cependant la legere brise froide ne manquait pas de rappeler que nous etions en mars. En cette saison, en Mongolie, l'hiver peut encore etre rude. Mais je n'avais pas froid: la marche rechauffe!

 

     La plaine qui s'etendait devant moi etait parsemee d'ossements. Cranes de vaches, machoires de chevaux et cottes de moutons font la pitance de gros corbeaux noirs et des chiens errants.

 

     Je traversai tres vite ce coin de steppe et atteignis le debut  de la cote qui devait me conduire a la grande crete puis au sommet principal. Pas de sentier: j'evoluais entre les rocailles et les plantes dessechees, parfois un petit nevet. Je m'essouflais face a la raideur de la pente, et mes yeux restaient rives sur mes pieds plutot que sur mon objectif tant l'effort me coutait. Pourtant j'apercu une silhouette quelques metres au-dessus de moi, Je m'arretai net. L'homme,un Mongol de stature impressionnante, etait vetu d'une del bleu fonce, le costume traditionnel. Un grand foulard jaune nouait sa taille. Il evocait les representations des shamans Tsataans que j'avais pu voir dans les guide touristiques. Dans sa main il tenait un enorme baton qui semblait etre plante dans un tas de rochers... Il s'en servit pour faire levier , ce qui declencha un eboulement. je me jetai in extremis sur le cote. Un cailloux heurta malgre tout ma cheville, provocant une vive douleur, sans parler de mon genoux qui frappa violemment le sol. L'inconnu laissa retentir un long rire bruyant, a me glacer le sang, puis s'enfuit en courant.

 

     La raison eut voulu que je prenne mes jambes a mon cou dans la direction opposee. Que se passa-t-il en moi? D'ou me vint cet instinct? Je me relevai et le poursuvis! Mon corps oublia que j'etais essoufle, ma cheville oublia que j'avais mal, mes jambes me porterent aussi vite qu'elles le purent. Je trebuchais a chaque pas, les cailloux roulaient sous mes pieds... Mais cela n'avait aucune importance : je devais le rattrapper!

 

     Mon agresseur atteignit la crete peu de temps avant moi et bascula sur l'autre versant, disparaissant de ma vue pour quelques secondes. Quand a mon tour je fus au sommet, j'eus tout juste le temps de le voir s'engouffrer dans une petite caverne dissimulee par de gros rocs de granit. Toujours guide par cette volonte inconnue je lui emboitai le pas.

 

     Il se tenait assis derriere un grand feu de bois. Les flammes dansaient sur les paroies de la grotte, projettant une lueur irrelle et envoutante. Il me regardait fixement. Il avait tous les ages, du nourisson aureole d'innocence au vieillard croulant sous le poids des annees et de la sagesse. Il etait de tous les pays, de toutes les couleurs, de toutes les epoques. Il parlait toutes les langues, pourtant, aucun son ne sortait de sa bouche. Sa question il la posa autrement : une onde, une vague, un melange d'emotions. Il s'agit d'un langage pur, qui se passe d'artifices, de sons ou de gestes. C'est un langage qui s'adresse directement a ce qui se trouve au fond de nous. Qu'on l'appelle l'ame, le coeur ou l'esprit importe peu. Comment traduire dans ces conditions ce qu'il me dit? Nos mots manquent de sens. Ils me paraissent soudain grossiers, fades, inapropries et pathetiques! Sa question ressemblait peut-etre a "Que fais tu ici?", "Que cherches tu?".

 

     Je me reveillai allonge dans la poussiere, precisement ou avait eu lieu l'eboulement. Une douleur lancinante tiraillait ma cheville, mon pantalon etait dechire au niveau du genoux droit. Mes idees baignaient dans un brouillard opaque tandis que ma tete me faisait atrocement souffrir. Je finis l'ascenscion en claudiquant, sans trop comprendre ce qui s'etait passe, sans meme savoir ou j'allais. Le sommet etait marque par un avoo, enorme cairn auquel des morceaux de tissus bleu et jaunes etaient accroches : un lieu de priere boudhiste. Arrive la, un paysage splendide s'offrit a moi : de petites montagnes, encore blanches des dernieres neiges de l'hiver, s'etendaient a perte de vue. Je saisi le temps d'un instant l'infinite des possibles qu'offrait le monde.

 

     Et moi? Qu'est-ce que je fais ici?

 

063 : Rando au sud de Tsetserleg

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 06:57

Avant meme le depart, j'y pensais deja. Je l'imaginais en faisant la moue, avec un certain degout, me disant aussi que je n'aurais pas le choix. Quoi donc? Ce qui m'attendrait dans mon assiette en Mongolie.

Je m'attendais a de la viande au menu, "y en a!". Cheval, boeuf, chevre, yack, mouton, mouton et encore du mouton!

On m'avait prevenu qu'ici on mangeait tout. En effet, le tri est sommaire, meme si nous n'avons pas eu le plaisir de gouter aux yeux ou testicules. En revanche, niveau gras et nerfs, nous sommes servis! Imaginez moi faire la difficile pour un micro bout de couenne de jambon, pour trop de gras dans le saucisson ou pour un petit bout de nerf dans le rosbif! Ici, il faut oublier!

L'autre jour, j'ai commande un "goulach" dans un petit bouiboui de campagne. Il s'agit d'un plat typique de riz, pommes de terre, carottes rapes et viande de mouton. Et bien pas de bol, je n'ai eu quasiement que des morceaux de gras, et pas de viande! 

Dans ces petits "resto", je m'autorise a en laisser un peu dans l'assiette. Par contre, lorsque nous sommes gentillement accueillis dans les yourtes, ca n'est pas la meme! Gros effort.. Je mets dans la bouche, j'evite de trop macher puis j'avale d'un coup sec. Quand c'est vraiment trop dur, Yannick me file un petit coup de main discret, ouf!

Mais bon, pas facile tous les jours, mais comme l'a si bien dit mon grand frere, un voyageur ne mange pas, il s'alimente! En particulier dans la campagne mongole, hors circuit touristique...


101 : Trip a cheval, Zuunmod


 

 

Sur la photo, c'est pas cuit mais meme apres cuisson, ca n'est pas folichon!

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 01:00

     Les Mongols se passent bien de parcs d'attraction  et montagnes russes en tout genre. Qu'en feraient-ils quand il suffit de monter dans un bus de ville blinde pour avoir son lot de sensations fortes? Coups de freins bruques, pneus qui crissent dans les virages : les gens tombent les uns sur les autres, bien souvent en rigolant. Une petite bagarre entre un groupe de femmes militaires et un mec un peu louche pour le spectacle, et, si vous avez de la chance, vous asisterez meme aux tours de magie des pick pockets... Sophie y a laisse son porte monnaie!

 

130' : Bus de ville

     Si vous preferez rester pieton, le jeu est different. Il consiste a slalomer entre les voitures lancees a vive allure lorsque vous traversez une rue. Il y a bien les coups de klaxons pour prevenir, mais n'attendez surtout pas que le vehicule qui vous fonce dessus ralentisse!

 

     En ce qui concerne les trajets longue distance, c'est un peu comme une pochette surprise, ou comme jouer au loto. On ne sait jamais ce qui nous attend!

 

     Prenons par exemple le trajet entre Oulan Bator et Murun. Le bus devait partir a 9h00 (en omettant qu'il fut annule la veille pour cause de tempete de neige), et on nous precise bien qu'il nous faut arriver en avance. Pas de probleme : a 8h45 nous nous presentons au chauffeur avec la legere inquietude d'etre en retard, mais nous sommes en fait les premiers. Le temps que les autres passagers arrivent et de charger a ras bord le bus de marchandises en tout genre : nous ne quittons Oulan Bator qu'a 11h00!

     Apres quelques 200km de piste le conducteur freine brusquement (une vielle dame en tombe de son siege!) pour eviter une brebis. Les outils sont alors necessaires pour faire redemarrer le vehicule. Tout le monde en profite pour prendre l'air. Les femmes s'eparpillent dans la prairie alentour et s'accroupient sous leur long manteau pour pisser un coup. La photo vaudrait la peine, mais ce serait un peu deplace.

     Le soir tard nous nous arretons manger dans un bouiboui qui offre pour seul repas des nouilles chinoises. Il fait tres froid dehors et notre bus s'enrhume, il refuse de reprendre la route. Nous restons coinces ici. Merci les "noodles" pour nous reconforter. Nous passons la nuit sur une chaise autour d'un poele. A force de boire de la vodka verre sur verre, la moitie des hommes presents finissent saouls. Et quelle meilleure attraction pour des mecs bourres que deux touristes qui ne pompent rien a la langue? L'un d'eux me prend en sympathie et se met en tete de nous servir de guide sans meme parler un mot d'anglais!

     Vers 7h00 du mat' un deuxieme bus arrive, deja charge comme l'etait le notre. Il faudra pourtant que l'on s'entasse tous dans celui-ci. Notre pretendu "guide" s'assoit evidemment a cote de nous, et, fin saoul, s'endort sur moi. Il pu, j'ai les jambes comprimees et je redoute qu'un coup de frein un peu violent suffise a le faire vomir!

     Arrivee a Murun vers 14h00. Faite le calcul entre 9h00 du mat' et 14h00 le lendemain, il s'est ecoule 29 heures. Definitivement mon plus long trajet en bus!

 

     Entre Murun et Hatgal, nous testons une alternative, les mini-vans importes de Russie. Ces vehicules sont concus pour contenir 14 personnes, or nous sommes 18, plus les bagages qui prennent pas mal de place! Autant dire que l'espace vital est limite!

 

130'' : Mini Van

     En ete il faut 2h pour rallier le village, mais en hiver le trajet peut durer 5 heures (pour 120km) "because the snow!". Cinq heures entasses comme ceci, ca risque d'etre long! C'etait sans compter l'effet "pochette surprise" : en fin de compte les occasions de se degourdir les jambes sont frequentes.

     En effet quelques minutes apres s'etre elance sur la piste cahoteuse, le van s'embourbe dans la neige. Marche arriere, marche avant... Rien y fait. Alors, tous les gars a bord descendent pour pousser tandis que femmes et enfants restent au chaud. Le camion parvient finalement a reculer. Le conducteur installe des chaines sur les pneus. Celles-ci sont raccomodees de bouts de ficelles. Il y rajoute un morceau de fil de fer pour faire tenir le tout : c'est du fait-maison!

     Pendant ce temps les hommes discutent et fument en riant, dans le froid, la neige et le vent. Tout parait normal!

     Apres deux ou trois essais, le mini-bus surmonte l'obstacle. A plusieurs reprises il nous faut ainsi descendre pour degager le van d'un mauvais pas. Parfois ca glisse beaucoup, je me casse la gueule et manque de me faire ecraser sous les eclats de rire des Mongols. Parfois ce sont eux qui tombent. Quand le camion file au loin, profitant de l'elan pour avancer, nous devons marcher, parfois 10 minutes, pour le rattraper. En fait j'ai paye pour marcher et pousser!

 

 

026 : Traje Murun-Hatgal

     Cependant, meme si c'est rare, avec les transports mongols comme au loto, on peut parfois gagner. C'etait entre Oulan Bator et Tsetserleg. Pour une fois, le bus dans lequel nous montons semble presque luxueux: nous avons de la place pour etendre nos jambes, les fauteuils sont munis de repose-tete, aucun mec torche derriere nous et, summum de la perfection, nous partons a l'heure.

 

     Et oui! Il ya toujours une surprise!

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 06:35

En Mongolie on s'attendait a trouver des steppes et des plaines a perte de vue. En effet, les troupeaux de yacks, brebis, chevres ou chevaux broutent l'herbe seche de ces immensites. Les bergers, des gamins aux veillards, dirigent avec aisance leur betes. Il n'est pas rare de les entendre chanter sur leur monture, ca resonne, c'est fort, c'est beau. De temps a autres, ils partent au grand galop jusqu'a les perdre de vue.

 

110 : Trip a cheval, Zuunmod

L'invitation a partager quelques tasses de the sale, des biscuits ou du drole de fromage dans les yourtes demeure une tradition en campagne.

Bref, pour les images stereotypes du pays, nous confirmons.

 

En revanche, je ne m'attendais pas a rencontrer autant de cadavre : os, verre ou vieilles chaussures! Et oui, dans nos belles representations des lieux, certains details passent a la trappe. 

Rien de tres etonnant en fait concernant les os, compte tenu du betail present ici. On tombe aisement face a une patte de cheval, un sabot de vache ou une machoire de yack. Les bebes chiots inanimes, qui ressemblent a des pleuches toutes mignones remportent peut etre la palme.

Voici un petit echantillon de cranes rencontres, il y a le choix au niveau des stades de decomposition.

 

025 : Tete de chien, Murun 064 : Rando au sud de Tsetserleg


19 : La photo de l'avant drame pour l'appareil photo! Murun

 

 Une petite anecdote sur celui-ci : quand j'ai saisi l'image, il a transmis une espece de virus a l'appareil photo... Impossible apres cela de faire fonctionner l'objectif. A moins que ce ne soit le fait de ma legere perte d'equilibre suite a quoi l'appareil photo est venu "effleurer" le sol? Non, vraiment, je pense que c'est plutot une espece de virus mystique, le crane etait ensorcele!! Quoiqu'il en soit, on a du passer quelques temps a faire des photos avec le telephone portable pour la plus grande deception de Sophie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

062 : Rando au sud de Tsetserleg

 

 

 

Et quelle sympathique surprise de tomber nez a nez avec ce crane humain apres une petite sieste dans la tente; une petite trouvaille de Yannick.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout ces ossements se melangent a des bris de verre, pour la plupart issue de bouteilles de vodka. Et oui, ca picole sec dans le pays! On nous avait prevenu, les Russes aiment s'abreuver d'alcool de pommes de terre. Mais pour ce que nous en avons vu, de la nioniotte par rapport a leurs voisins mongoles. Les communistes n'ont pas du importer que leur ideologie... L'alcoolisme est certainement un probleme profond ici, en campagne ou en ville.

 

129 : Bris de verre 130 : Le mystere des chaussures

 

Quant aux souliers, drole de rencontres! Regulierement, on trouve plusieurs chaussures abandonnes dans le meme coin. Parfois une dizaine, parfois trois ou quatre. Quelques fois, on peut retrouver la paire mais la plupart du temps il n'y a qu'une seule chaussure, voire juste la semelle. Mystere et boule de gomme sur ces curieux rassemblements. Si vous avez des explications on est preneurs!



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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 14:47

     Apres cette premiere semaine en Mongolie, aussitot nos passeports en poche, nous partons vers le nord du pays, au lac Huvsgul.

 

     Ce lac est couramment appele "le petit frere du Baikal". Tous deux ont ete formes durant la meme ere geologique et leur ressemblance est frappante, en revanche la taille du lac mongol n'est pas comparable a celle du geant russe. Quelle meilleure moyen pour explorer ce coin sauvage que quelques jours de marche?

 

044 : Le retour, Lac Huvsgul

       Apres moultes peripeties nous arrivons donc dans le village de Hatgal ou nous acceuille Patrick, un couchsurfer americain qui vit ici depuis deux ans. C'est d'ici qu'un beau matin commence notre mini treck. Le paysage est tout aussi splendide que sur l'ile d'Olkhon que nous avons parcouru en Russie. On retrouve la meme vegetation, ces forets de pins et de bouleaux. Nous ne tardons pas a quitter le chemin de terre pour marcher directement sur le lac gele aux couleurs sombres. Les sculptures dessinees par la glace sont fascinantes. Un grand bateau marque la fin du village et l'emplacement du port.

 

031 : Surface du Lac Huvsgul

033 : surface du Lac Huvsgul

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       Peu de temps apres nous faisons la conaissance de Patoune, une chienne errante qui se prend d'affection pour nous. Elle nous suivra tout au long de ces 4 jours, dormant dehors meme quand nous trouvons pour nous un endroit au chaud ou loger. Elle fut une tres bonne compagne, se refugiant derriere nos jambes a l'approche d'autres chiens, obeissant parfaitement quand on lui ordonne d'aller se coucher, et toujours a la recherche d'un calin. C'est avec grande tristesse que nous avons du la chasser le dernier jour : ce n'etait pas possible qu'elle nous suive jusqu'au village ou elle aurait probabement recu plus de coups de cailloux que de nourriture.

 

027 : Lac Huvsgul

032 : Patoune, Lac Huvsgul

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       Cette randonnee fut aussi l'occasion de premieres experiences dans les gers, a partager la vie des Mongols. A ce sujet les impressions different selon nos hotes. La premiere fois, la dame qui nous recoit parle anglais, tres vite nous comprenons qu'elle a l'habitude des touristes et tente d'en tirer parti a tout prix. Sensation tres desagreable d'etre une vache a lait. D'autant plus que nous etions partis sur le principe d'offrir de la nourriture en echange de l'hospitalite plutot que de verser de l'argent. Nous ressortons d'ici le lendemain matin avec une espece de malaise et une certaine deception : l'hospitalite legendaire des Mongols n'est elle qu'une legende? Ou alors est ce encore un des mefaits du tourisme?

 

029 : Accueillis dans une Ger, Lac Huvsgul.

       Heureusement, ce meme matin, nous rencontrons aussi un couple d'une cinquantaine d'annees pour nous faire changer d'avis. La premiere fois que nous passons devant leur ger, ils nous invitent a boire le the. Nous sortons des biscuits qu'ils veulent nous rendrent quand nous partons : ce simple geste revele toute la difference avec la premiere yourte. En plus de ca, ils nous proposent de passer la nuit chez eux a notre retour, et la femme nous demande de lui montrer sur notre guide de conversation la specialite mongole que nous aimerions manger. Nous sommes un peu perplexes au depart, encore mefiants de l'accueil tres "buisness" de la premiere nuit... A tort! En effet, quand nous revenons deux jours plus tard le couple est adorable avec nous: ils nous enseignent des rudiments de Mongol, le vieux joue aux echecs avec moi sans connaitre les regles et sourit avec ses deux dents a chaque deplacement de piece, Sophie a la chance de cuisiner des Khushurs (gros raviolis frits) avec la vieille, ils rient joyeusement quand je dis que fumer me fait tousser, ou nous regardent avec curiosite quand Sophie retire ses lentilles... Bref, nous echangeons beaucoup malgre l'absence de langue commune. Le soir, ils nous cedent leurs lits, et eux vont dormir par terre avec une seule couverture pour deux, sans tenir compte de nos protestations. Je me sens honteux quand je m'apercois au matin que le vieux bonhomme grelotte. J'adore ces moments simples et riches a la fois. Sans aucun doute une de mes plus belles experiences de voyage.

 

041 : Accueillis dans une 2eme Ger, Lac Huvsgul

042 : Accueillis dans une Ger, Lac Huvsgul

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    La nuit precedente par contre, nous avions campe. Apres une belle journee, nous decouvrons un abri en bois derriere un champ ou paissent des yacks. Petit feu de bois, installation du couchage... La chienne comprend que nous passons la nuit ici, alors elle s'allonge dans un coin, profitant des derniers rayons de soleil, en attendant paisiblement que nous voulions bien lui donner quelque chose a manger.

 

038 : Notre campement, Lac Huvsgul

036 : Yacks pres du campement, Lac Huvsgul

       Une superbe lune  sort a l'horizon. On avait entendu dire que la lune serait particulierement proche de la terre a cette periode. Le spectacle est grandiose, d'autant plus dans un cadre comme celui-ci.

 

040 : Lune, Lac Huvsgul

035 : Yacks pres du campement, Lac Huvsgul

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Je rappelle que c'etait debut mars, les nuits etaient encore fraiches (environ -15 ou -20), du coup le soir et le matin nous nous blottissons autour du feu. Un peu trop pres il faut croire puisque nous avons reussi a bruler (partiellement) : une couverture de survie, nos tapis de sol, une chaussette, un gant, une chaussure, une brosse a dent, mes cheveux et mes cils, un pantanlon... Vous avez dit maladroit?

 

     Le chemin de retour le dernier jour devient vite difficile. Le vent souffle fort et aucun obstacle ne le ralentit quand nous sommes au milieu du lac. Il souleve de grande trainees de neige qui glissent sur la surface lisse de la glace. La poudre blanche virevolte a des allures folles... Danse obsedante! Parfois nous restons debout sur nos deux pieds et le vent suffit a nous faire glisser sur cette patinoire geante.

 

043 : Le retour, Lac Huvsgul

       Nous retrouvons la chaleureuse petite maison de Patrick. Apres ce vent violent, le calme de l'americian est apaisant. Premiere aventure in Mongolia!

 

045 : On the ice, Lac Huvsgul

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 12:28

Ulaan Baatar, capitale de la Mongolie, mais aussi notre premier point de chute en Asie! Arrives a 5h00 du mat', meme pas peur, on evite les taxis pour s'engager dans les rues de cette ville que nous ne connaissons pas encore. Il fait nuit et froid, alors on ne tarde pas a entrer dans un fast food ouvert 24h sur 24 pour se rechauffer. Il nous faut reveiller la serveuse qui dort assise sur sa chaise. Tous les employes commencent alors a s'activer pour nous seuls. Nos premiers pas dans un monde qui change, l'Asie!     

Pour cette premiere journee sur ce nouveau continent, nous ne chomons pas. Nous decouvrons les rues centrales de la capitale puis nous partons a la recherche du bureau de l'immigration pour etendre notre visa a deux mois. Nous nous retrouvons dans un gros batiement administratif proche d'un marche a feraille, ou personne ne parle anglais. Ca bouscule, ca pousse grave devant l'accueil. Nous arrivons finalement a s'imposer, le monsieur nous montre un site internet ecrit uniquement en mongole, pas de bol, nous ne captons rien! Il nous montre ensuite une carte, ahh nous comprenons que nous ne sommes pas au bon endroit. Apres avoir pris un bus, nous arrivons finalement a destination. L'extension de notre visa  nous retient une semaine a UB.

Nous profitons de ce temps pour decouvrir un peu la ville. Signalons d'abord la course folle des voitures, whaou, faut serrer les fesses et courrir quand on veut traverser. Oublions les passages pietons et les petits bonhommes verts! Mais finalement on s'y fait, ca devient meme un jeu rigolo.

Nous assistons a des ceremonies boudhistes dans les temples ou monasteres. Les moines, ou "lamas" sont tous vetus de jaune et de rouge, comme dans Tintin au Tibet!  L'ambiance est plutot detendue, dans l'ensemble ca papotte, ca rigole. Mais certains moines prennent une attitude tres solennelle pour la recitation des prieres. De temps en temps, la musique entre en jeu : tambours, coquillages ou curieux instruments. Ca n'est pas tres melodieux mais saisissant a coup sur. Une odeur entetante emplit les lieux, un melange d'encens et de resine. Les jeunes moines, ages d'une douzaine d'annees, nous lancent des sourires en coin. Nous ne passons pas inapercus, en etant les seuls blancs dans les pieces. Cependant, nous ne devons pas etre les seuls touristes a venir faire les curieux dans les lieux. Nous nous demandons d'ailleurs comment nous sommes percus dans ces lieux sacres. Pas faciles de savoir a travers les expressions des croyants, entre sourires et regards froids.

 

004 : Monastere de Dashchoilin, Oulan-Bator 007 : Monastere de Dashchoilin, Oulan-Bator

 

Nous decouvrons egalement le centre commercial hyper occidentalise, le "black market" ou les quartiers de yourtes mongoles (appelees "Ger", prononce "guer") des banlieues...

 

015 : Oulan-Bator

 

Finalement, depuis un peu plus d'un mois dans le pays, nous repassons assez regulierement dans la capitale, point central pour prendre un bus et repartir pour de nouvelles avantures! Nous nous familiarisons avec les lieux. Nous avons maintenant repere quelques bonnes adresses : un petit bouiboui ou l'on trouve des beignets russes aux choux ou a la pomme de terre et meme une petite boulangerie francaise.

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Présentation

  • : Deux tortues en voyage
  • : Avec nos sac à dos comme des maisons de tortues et le temps d'être lents, nous nous lançons dans un voyage en direction de l'Inde. A travers l'Europe du Nord, la Russie, la Mongolie et quelques autres pays, voici nos photos et nos morceaux de récits (Yannick). Pour se déplacer, tous les moyens sont bons : à pied, en stop, en train, à cheval, en yack, en pédalo ou en luge..... tout est permis sauf l'AVION!!!! (Sophie).
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Avec nos sac à dos comme des maisons de tortues et le temps d'être lents, nous nous lançons dans un voyage en direction de l'Inde. A travers l'Europe du Nord, la Russie, la Mongolie et quelques autres pays, voici nos photos et nos morceaux de récits (Yannick).
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