Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 13:03

Ce blog s'acheve, submerge par la quantite de photos que nous y sauvegardons, car c'est en fait notre seul moyen de les conserver.
Mais notre chemin, lui, ne s'arrete pas la! Si vous souhaitez continuer avec nous, n'hesitez pas a venir faire un tour sur : http://2tortuesenvoyage.suite.over-blog.com/


Plein de surprises au programme!

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 13:05

    Pour nous qui prenons plaisir à suivre nos tortues sur ce blog, avons nous pris la mesure du travail et du temps que cela leur demande?

     Sophie et Yannick savent nous faire partager leur voyage illustré avec leurs photos. Lorsque nous lisons derrière notre ordinateur, nous n’imaginons pas le travail que cela représente en amont.

     Trouver un cybercafé est facile, mais un cybercafé qui a un ordinateur qui fonctionne correctement c’est autre chose. Soit il rame, soit un logiciel ne fonctionne pas, soit il ne reconnait pas l’appareil photos ou que les transferts ne peuvent être effectués. Enfin, ouf, c’est fini ou presque, vous voulez valider le travail et hop…….. tout disparait, ou bien coupure d’électricité. Il faut tout recommencer !!

 

     Chapeau les enfants et merci de nous faire partager votre périple.

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 06:09

     Dans ce pays ou l'on croit a la reincarnation, Mr Poubelle, il serait bon que tu reviennes!! Voici le cycle des epluchures, dechets et autres emballages : ils passent de la table au sol, du sol a la rue. De la rue ils sont tries et selectionnes par les vaches, cochons, chiens, singes, rats et autres animaux. Chacun y trouvant sa pitance. Il est courant de voir des vaches manger des cartons, mais je n'ai pas vu de lait sortir en Tetra-bric!!

  P1030201

 

     Les eaux usees courrent dans les egouts et caniveaux a ciel ouvert, charriant les immondices. Ou peuvent-elles aller? Une hypothese vraissemblable : ces dechets atterrissent et flottent dans les lacs et bassins qui faisaient la fierte des Maharajas. La aussi, les poissons se regalent.

 

P1030263

P1030209

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    

     Les securites des reseaux electriques sont inexistantes. Les fils de haute tension sont denudes a 1,5 m du sol, sans aucune protection. Il semble pourtant qu'il n'y ait pas d'electrocution.

 

     Circuler en rickshaw dans Delhi, de nuit, pendant la fete des lumieres ou les petards fusent de partout, a surpasse en sensations et en rigolades l'attraction en 3D dynamique du futuroscope de Poitiers. Le jour comme la nuit, pour tout vehicule, l'eclairage n'est pas primordial. Le klaxon reste le sesame pour se frayer un chemin.

 

005 : Diwali, Delhi006 : Diwali, Delhi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    

     Ces quelques anecdotes ne sont que des constats. En tant qu'Occidental privilegie, je ne porte pas de jugement sur ce syteme. En definitive mes reperes changent et je m'habitue a cet environnement inattendu.

 

044 : Jean-Paul, Jaisalmer

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 13:05

 

     C'est la premiere fois que je viens en Inde. Depuis mon arrivee, tous mes sens sont en eveil. 

 

     La vue :

 

Dans la rue une profusion de couleurs s'offre a moi : saris des Indiennes, brillance omnipresente de toutes les etoffes, etalages colores des marchands de fruits et legumes. 

 

040 : Temple aux rats, Deshnok

 

P1030197


J'observe une multitude de metiers : cireurs de chaussures, cordoniers, barbiers, forgerons, macons aides par les femmes en saris qui portent sur leur tete des ecuelles de mortier. 

 

075 : Cordonnier des rues, Jaisalmer

 

079 : Jaisalmer

 

Je vois des enfants en uniformes allant a l'ecole a pieds ou en rickshaw.

Je croise des mendiantes, des culs de jatte assis sur une planche a roulettes.

Je vois des hommes qui s'accroupissent pour pisser le long des murs, des femmes qui furtivement font la meme chose dans les rigoles.

Je sens les regards de curiosite des Indiens a mon egard.

J'evite les vaches et les bouses quand elles sont fraiches.

J'admire la grandeur des palais des Maharajas, la delicatesse et la finesse des ouvrages en pierre ciseles, la decoration interieure en mosaique ou en peinture. Les sculptures des divinites dans les temples.

 045 : Palais de Jaisalmer

062 : Temple Jain, Jaisalmer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le desert, j'admire le coucher du soleil derriere la dune, je regarde les scarabees noirs qui sortent au crepuscule, le petit lezard des sables qui se confond avec le sable.

 

109 : Lezard des sables, Camel safari, desert du Thar

 

Je scrute le ciel et je compte les etoiles avant de m'endormir. 

Je vois juchee sur mon chameau : les envolees d'oiseaux, trois gazelles qui bondissent dans la steppe, des vautours cherchant pitance, des troupeaux de chevres et de moutons, des cochons et des chiens toujours presents dans les traversees de villages.

 

115 : Camel safari, desert du Thar

 

 

Je vois des singes dans les arbres et sur les terrasses des Guesthouses.

 P1030173

 

Je vois des rats creves mais aussi des rats sacres nourris au lait et aux graines (reincarnation oblige). Pas vu Ratatouille!

 

031 : Temple aux rats, Deshnok

 

     L'odorat :

 

Je suis envahie par les odeurs d'egouts, des caniveaux a ciel ouvert, les effluves des urines dans les ruelles, l'odeur acre des brulots de papiers et plastiques qui se consument en petits tas des le matin.

Je respire au petit matin l'odeur du sable humide. 

Je sens l'odeur des pets du chameau qui me precede.

Je percois dans un demi sommeil l'odeur du compound des sabots des freins du train.

J'aime les odeurs d'encens et des petales de fleurs sur les etales des marches.

 

 P1030174

 

     Le gout :

 

Mon palais s'enflamme au contact de certains plats aux savants melanges d'epices.

  P1030444


Je reconnais la cardamone, le cumin, la coriandre, le gingembre et la canelle.

Je me desaltere en buvant mon chai (the aux epices) brulant.

Je decouvre la saveur sucree de fruits inconnus, comme la pomme de Sita.

 

     L'ouie :

 

Je suis agressee par la cacophnie des klaxons des rickshaws, des motos, des bus, des voitures.

J'apprecie la montee en puissance des prieres dans les hauts-parleurs, le son melodieux d'une musique locale, la cloche qui tintinnabule dans le temple.

Je suis bercee par le bruit repetitif du mouvement du train et de son klaxon qui resonne dans la nuit.

J'ecoute les suptilites du langage hindi. 

Je percois quelques mots en anglais en essaie de reconstituer le contenu d'une conversation.

J'entend les sonneries des telephones protables.

Je savoure le silence du desert.

 

     Le toucher :

 

Je parviens difficilement a oublier mon education pour manger avec les doigts.

Je pose avec apprehension mes pieds nus sur le sol du temple ou circulent les rats sacres.

Je glisse sur une peau de banane dans la rue.

Mon posterieur se souvient de la selle du chameau.

Je sens sous mes pieds la fluidite du sable de la dune ou je peux courir et sauter. 

Je fais glisser sous mes doigts le sable fin du desert.

Je force de tout le poids de mon corps pour me frayer un chemin pour descendre a l'arret du bus.

Je ressens les cahots du bus sur la route defoncee.

Je suis reveillee en pleine nuit par le soubressaut brutal du bus qui vient de se planter dans un champs pour eviter un camion.

Je touche les tissus soyeux des echarpes et foulards. 

 

Ce ne sont que quelques ressentis apres 10 jours en Inde, que me reserve la suite?

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 13:00

     Jeudi 3 novembre, il est 7h00! Vite, vite! Hatons nous! L'humanite croit, l'espace diminue. Bientot "desert" ne sera plus qu'un mot, une legende des temps anciens... Depechons nous! Une Jeep vient nous chercher vers 8h00. Nous montons tous les 4 (Sophie, ses parents et moi) a l'arriere, sur deux banquettes qui se font face. "Good?" interroge le chauffeur avec son peu d'anglais.

 

     Avant de commencer le safari, nous faisons un premier stop au temple jain de Ludawa. L'image me saisit : un chateau de sable geant construit par l'imagination audacieuse d'un enfant-genie! Magnifique et fragile. On pourrait croire qu'au moindre souffle de vent tout partira en poussiere. Mais les fines scupltures ont resister a l'usure des siecles.


 080 : Temple Jain, Lodhruva065 : Temple Jain, Jaisalmer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     La Jeep redemarre et s'enfonce dans le desert, sur une piste cabossee et pleine de pousssiere. Un enfant nous court apres et tombe dans le sable. Il se releve, decu, vexe, de ne pas nous avoir rattrape.

 

     Cinq dromadaires nous attendent. Ils sont diriges par Patan et Ibrahim, des hommes du desert appartenant a un village musulman a 80 km d'ici. Leurs vetements blancs en coton leger contrastent avec leur peau tres sombre et leurs cheveux noirs. Ibrahim est vieux, rit tout le temps et pose beaucoup de questions. Patan est jeune, avare de mots, le visage impassible. Mais tous deux sont attentifs a notre bien-etre. 

 084 : Camel safari, desert du Thar

     Ca y est, on enfourche! Nous avancons a la file indienne ("Normal, nous sommes en Inde" dit Michelle). Les parents ont pris des allures d'aventuriers. Sophie a herite d'un bebe dromadaire. Le mien est le plus beau d'entre tous : un mal au pelage fonce. Mais son haleine empeste tant, que quand il rote, je me demande si ce n'est pas le dromadaire devant moi qui pete! 

 111 : Camel safari, desert du Thar

089 : Camel safari, desert du Thar

     Nous avancons doucement, dodelinant d'un cote puis de l'autre. Juches sur nos montures, nous repoussons l'horizon encore un peu plus loin. Dans ces contrees plates, le moindre promontoire offre une vue privilegiee. Un paysage sans relief paraissant infini, parseme de buissons epineux, de petits arbres et de plantes grasses. Au loin, on appercoit souvent les quelques maisons d'un village, un poteau electrique, des eoliennes minuscules...

 112 : Camel safari, desert du Thar

 

     Nous traversons aussi plusieurs champs de pasteques. Patan en ramasse deux, les ouvre d'un coup de poing et en distribue une moitie a chacun. C'est sucre et rafraichissant. Morceau par morceau, nous mangeons le fruit desalterant pendant que les dromadaires continuent leur marche reguliere.

 100 : Pasteques du desert, Camel safari, desert du Thar

 

     Le midi nous nous arretons a l'ombre de quelques arbustes pour manger. Les guides cuisinent au feu de bois un melange de legumes et quelques chapatis. Ils nous servent pour nous faire patienter un chai au bon gout de gingembre. Pour chaque repas, ce meme rituel se repete, avec des menus varies, parfois du riz. Cependant, Michelle n'arrive pas a s'y faire : manger avec les doigts, ce n'est pas pour elle! Nous ne nous remettons en selle que vers 15h, quand la chaleur s'estompe. 

 091 : Repas du midi, Camel safari, desert du Thar

 

     Le soir, le decor change! Depuis un moment deja, nous les avions devinees a l'horizon. Les dunes de sables accueillent maintenant notre campement. Le soleil se couche, la lune monte dans le ciel puis plus tard dans la nuit disparait a son tour pour laisser les etoiles exprimer toute leur brillance. Nos lits : quelques couvertures posees a meme le sol. Je tiens Sophie contre moi et ne peux pas vraiment dormir tant le spectacle du ciel m'impressionne... Peut-etre aussi parce que Jean-Paul et Michelle ne cessent de se lever, parler, se chamailler, revenir, checher la lampe ou le papier toilette... Mais on ne leur en veut pas : ca fait tellement plaisir qu'ils aient ose nous suivre!

 101 : Camel safari, desert du Thar

099 : Ptit Dej', Camel safari, desert du Thar

 

     Le deuxieme jour, nos pauvres fesses trop tendres commencent a accuser le coup. Le balancement regulier du dromadaire, lentement mais surement, hache les chairs, broit les os, ecartele les jambes et fait craquer la colonne vertebrale.  Nous nous enfoncons plus profondement dans ce desert aux allures de savane. On s'attend a voir surgir a tout moment un lion rugissant de toute sa puissance, mais seules les gazelles detalent sous nos yeux a notre approche.


113 : Camel safari, desert du Thar

     Le deuxieme campement est magique. nous sommes seuls au monde, les dunes grandioses, le soleil rougeoyant. Nous saluons son coucher depuis le sommet le plus haut. Au matin, nous nous levons avec lui. C'est le dernier jour : mon coeur crie "encore!", mes fesses capitulent!


103 : Jean-Paul, Camel safari, desert du Thar

107 : Coucher de soleil, Camel safari, desert du Thar

     Nous avancons 4 heures durant, sans aucune pause. Le paysage devient plus sauvage encore, si cela est possible. Je me prend alors a rever de terres inexplorees et d'horizons inconnus, un pays, loin des hommes, a la nature brute et inhospitaliere, une contree qui voudrait ma mort et que j'aimerais pourtant!
     Epuises par cette longue etape, nous nous arretons enfin sous l'ombre accueillante d'un arbre un peu plus haut que les autres. Une oasis non loin abreuve un troupeau de chevres et de brebis. Nous mangeons notre dernier repas en compagnie des chameliers. Dans peu de temps, la Jeep viendra nous chercher pour nous ramener a Jaisalmer.

096 : Camel safari, desert du Thar

 

 

 

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 11:39

Une nouvelle couleur intervient dans le blog, pour permettre aux parents de Sophie de s'exprimer. Vous aussi, si vous nous rejoignez, vous aurez votre propre couleur.

 

Voila tout juste un an, nous deposions a la sortie de Cholet Sophie et Yannick, nos deux tortues voyageuses. Nous eprouvions alors des sentiments partages entre l'inquietude de l'inconnu et la fierte de les laisser suivre la route qu'ils avaient choisie. La destination projetee etait l'Inde. Apres differentes peripeties et une accumulation d'experiences, 12 pays traverses, le 13eme est atteint. Nous avons la chance de les retrouver sur cette terre inconnue. C'est avec un immense plaisir que nous arrivons a Delhi pour des retrouvailles sans effusion (en Inde, cela ne se fait pas). Nous commencons par partager le rouge et le fromage (une partie de nos bagages) avant de poursuivre ensemble un bout de chemin.

 

010 : Aeroport, Delhi

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 12:48

Fin octobre, mon Papa et ma Maman nous ont rejoint dans ce grand pays. Ca, ca m'a fait drolement plaisir de les retrouver, mais ce qui ne m'a pas fait plaisir du tout c'est de tomber malade la veille de leur arrivee.

Pendant la nuit, j'ai eu tres chaud et puis apres tres froid, j'avais envie de vomir, et puis je suis allee beaucoup, beaucoup aux toilettes. Pas rigolo du tout.

Pendant la matinee, c'etait tout pareil. Yannick, lui, etait tres en forme alors il est alle se promener tout seul. Moi, je faisais plein d'allers et retours entre la salle de bain de l'hotel et ma chambre. Les Indiens, ils me regardaient d'un drole d'oeil. Je pense qu'ils avaient bien compris que je n'allais pas tres bien.

Vers midi, Yannick est rentre me voir. Il n'etait pas content parce que je n'avais pas bu beaucoup et que surtout je n'etais pas allee manger. Mais moi, je n'avais pas du tout faim et puis je me sentais pas assez forte pour aller acheter de la nourriture toute seule. On a decide d'aller voir le docteur, meme si je n'aime pas vraiment aller voir le docteur. Mais vous savez bien, dans ce grand pays, on dit qu'il faut aller voir le docteur quand on est malade, surtout quand on a le corps tout chaud comme moi, sinon ca peut devenir tres grave.

Le docteur, il etait gentil et parlait bien anglais, meme que des fois je ne comprenais pas toutes ses questions (parce que je parle anglais, un peu, mais pas tres bien comme un docteur). Il a fait des analyses, on aura les resultats le lendemain.  Il m'a pique une veine en me montrant bien que la seringue etait toute neuve (parce qu'ici ca doit arriver pas mal qu'on s'en serve plusieurs fois), et puis j'ai du aller aux toilettes avec des petits flacons et remplir les petits flacons puis les donner a l'assistant du docteur.

Apres, le docteur m'a donne des medicaments, des antibiotiques qu'il a dit. Ca n'est pas automatique, mais la, il a dit que c'etait tres important que je les prenne.

Apres, on est rentres a l'hotel, j'etais pressee d'aller me coucher. J'ai dormi beaucoup, meme si c'etait Diwali, la fete des lumieres. J'etais un peu triste de louper cette fete, mais d'un autre cote, je voulais etre bien en forme pour accueillir mes parents. Le soir et la nuit, il y a eu beaucoup de bruit et de lumiere dans le ciel avec les petards et feux d'artifice de Diwali. Je me suis quand meme bien reposee tellement j'etais fatiguee.

Le lendemain matin, avec Yannick, on a pris le beau metro de la capitale pour aller a l'aeroport et retrouver mes parents. J'etais tres contente de les voir et ouf, je me sentais beaucoup mieux que la veille. On est tous rentres a l'hotel et on a papote, longtemps, parce que ca faisait presque un an qu'on ne s'etait pas vu!

Un moment, on a du retourner chez le docteur, pour les resultats d'analyses. J'avais une dysentrie bacillaire. Ca parait complique comme nom. En fait, j'avais des mechantes bacteries dans mon ventre, a cause de l'eau ou de la nouriture contaminee que j'avais du mettre dans mon estomac.  Pour les tuer, je devais juste prendre les medicaments, bien comme il faut, quand il faut.

On est rentres a l'hotel et la on a mange quelque chose que j'adore. Vous devinez quoi? Quelque chose qui me manque, qui est tres delicieux, et que l'on trouve tres peu ou pas du tout depuis qu'on voyage (ou alors ca a gout de pas de gout), c'est pour ca que ca me manque. Mon Papa et ma Maman, ils sont geniaux, ils nous en ont emmene plein. Trop bien, plein de fromages! Je ne sais pas si le docteur aurait trouve ca une bonne idee que je mange du fromage, mais il n'avait pas precise que c'etait interdit. Par contre, le vin qui allait avec le fromage, ca il avait interdit, en me disant surtout pas d'alcool avec les antibiotiques. Dommage. Mais le fromage sans vin c'est tres bon aussi.

 

196 : Soiree fromages, Delhi

 

Pendant la nuit, c'est Yannick qui s'est senti malade. Non, ca n'etait pas le vin mais la meme chose que moi. On le sait bien parce qu'on est retournes voir le docteur, et qu'il a aussi fait des analyses. Oh, on pouvait bien le deviner, car Yannick etait malade tout comme moi, et que tous les deux on est souvent ensemble, qu'on boit et mange presque la meme chose et que meme on se fait des bisous.

Voila, on a ete malade. Heureusement, ca n'a pas dure longtemps et on s'est vite soignes. Et puis, c'etait la premiere fois du voyage qu'on est alles voir le medecin parce qu'on n'etait pas tres en forme, alors ca va quand meme...

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 12:42

     Depuis plus de 50 ans, le Dalai Lama et le gouvernement tibetain sont en exil en Inde, a McLeod Ganj. Depuis, de nombreux Tibetains ont fuit leur terre d'origine pour trouver asil en ce lieu de paix. Et cela continue encore aujourd'hui! Un coin de Tibet en Inde! Nous en avons profite pour decouvrir un peu de leur cuisine traditionnelle, et quel plus bel exemple que les "momos", ces delicieux raviolis cuits a la vapeur? Affutez vos papilles, je vous emmene!

 

     Notre chef cuistot, qui a fuit la repression chinoise il y a environ 20 ans, nous accueille avec un large sourire. Il porte un tablier de cuisine rouge flanque de deux ecussons : "Save Tibet" et "Save the Panda".

 

     La pate (pour environ 70 momos):

 

500g de farine de ble blanche

Une cueillere a cafe de levure

Deux grandes tasses d'eau

 

On melange la farine et la levure puis on ajoute progressivement l'eau. On petrit a la main, on plit dans un sens, dans l'autre, on malaxe fort et longtemps. Puis on reserve sous un torchon mouille.

 

     Chacun des eleves (nous sommes 5 en tout) passe au banc d'essai l'un apres l'autre, sous l'oeil encourageant du maitre. Il corrige legerement quand cela lui semble necessaire.

 

162 : Comment faire des

 

     Les garnitures :

 

La on peut imaginer tout ce que notre fantaisie le permet. Du sale, du sucre, avec ou sans viande! Je ne donnerai que deux exemples.

 

Epinards et fromage :

 

Des epinards frais finement coupes

Un bon morceau de fromage rape, du comte par exemple

Oignons, ail, gingembre hache

Sel et poivre

Un peu d'huile de soja

 

Chocolat-banane :

 

De la banane ecrasee

Du chocolat patissier rape

Un peu de farine pour epaissir le melange

 

     Nous realisons ainsi plusieurs garnitures differentes, telles que "petits legumes", "viande de yack", "pommes de terre". Les ingredients ne sont jamais cuits avant, exceptee la viande.

 

     La realisation des momos :

 

On petrit de nouveau la pate, puis on en extrait de petites boules que l'on applatit entre ses mains. Ensuite, a l'aide d'un rouleau, on obtient de petits disques de pate, plus epais au centre que sur les bords. On place a l'interieur une cueillere a cafe de la garniture de son choix, puis on referme le tout selon differentes techniques qui seraient trop compliquees a expliquer par ecrit, mais dont je me reserve le plaisir de vous faire la demonstration a mon retour en France.

 

     Chacun d'entre nous s'efforce de suivre les conseils, et de repeter scrupuleusement les bons gestes. Mais nous n'avons pas encore le coup de main! L'exercice est amusant et se pratique dans la bonne humeur. Un bravo cependant pour ce joli momo de Sophie!

 

164 : Comment faire des

 

     La cuisson :

 

Les momos sont places dans des especes de casseroles percees de dizaines de petits trous, et prealablement huilees. Les recipients sont ensuite empiles et poses sur une marmitte d'eau bouillante, le tout ferme par un couvercle. 15 minutes de cuisson.

 

     Ce temps nous parait infini : nos estomacs gargouillent et nos papilles sont curieuses! Le cuisinier tibetain nous parle un peu de son pays, toujours avec une note d'emotion dans la voix.

 

     A table!

 

Les momos sont servis avec une sauce soja pimentee! Tout le monde se regale et se felicite d'etre parvenu a un si bon resultat. Merci a notre chef et bon appetit!

 

165 : Comment faire des

Partager cet article
Repost0
20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 15:08

     Sylvain Tesson dans "Eloge de l'energie vagabonde" (livre que j'ai eu la chance de trouver dans la bibliotheque de notre hotel) ecrit :

 

     "Souvent les voyageurs justifient leur depart par leur soif de rencontre. Decouvrir l'Autre, s'y frotter, le comprendre, l'ecouter et l'aimer : motifs des voyages modernes. Serait-ce qu'a la maison, il n'y a personne digne de soi? Serait-ce que l'exotisme confere a l'etranger une valeur supreme? Y aurait-il un rapport entre la profondeur des gens et l'eloignement? Un voyage en des terres desolees, vides de tout etre, n'aurait-il aucun interet?

     Je trouve plus honnete d'avouer que je voyage en vagabon enchante pour le seul benefice de mon ame et la pure jouissance de mon corps."

 

     Ces mots m'interpellent et m'interrogent. Ils poussent a la reflexion. L'auteur ne denigre pas le plaisir et la richesse de la rencontre, mais il rejette celle-ci comme motivation reelle du voyage. C'est une excuse, un pretexte, pour se proteger du sentiment de culpabilite lie a notre richesse face a la misere du monde. Cela donne un semblant de valeur morale a nos errances touristiques. J'ai entendu un pere de famille qui voyage dans un enorme campingcar expliquer a un Indien "Nous avons de l'argent, mais quelque chose manque dans nos coeurs. C'est ca que nous venons chercher dans votre pays, car vous, vous l'avez" S'est-il vraiment persuade de cela?

 

     De la meme maniere, nombreux sont ceux qui partent loin a l'etranger, engages dans une quelconque "mission humanitaire". Mais de retour chez eux, leurs habitudes de vie restent les memes. Pourtant, la situation deplorable de certains pays n'est-elle pas parfois, du moins en partie, une consequence de notre mode de vie opulent? Si l'on voulait bien faire, n'est ce pas ici, en premier lieu, que devrait etre traite le probleme? Sous la banniere de la "mission humanitaire", plus la peine de se demander pourquoi on voyage : pour aider l'Autre. On devient utile. Plus de honte a parcourir ces terres de pauvrete. Mieux encore, les volontaires sont valorises et felicites. Courageux sont ceux qui oeuvrent dans l'anonymat des petites associations, sans bouger de France, mais en donnant beaucoup.

 

     D'un autre cote, j'ai recemment assiste a une discussion entre deux voyageurs. La jeune fille parlait d'une amie a elle qui avait oeuvre dans un pays d'Afrique pour apprendre aux femmes a fabriquer des serviettes hygieniques a partir de feuilles de bananiers. Jusque la, elles ne pouvaient pas se fournir de tampons ou autres protections classiques par manque d'argent. Les adolescentes rataient les cours une semaine par mois, et les femmes devaient cesser le travail. Suite a cette intervention, les choses se sont ameliorees avec peut-etre un impact a long terme, a plus grande echelle. Car l'education, comme on le sait, est le pilier central d'un Etat sain. Le jeune homme en face a conclut en constatant que "Meme de toutes petites actions peuvent avoir de grandes consequences" et que " L'essentiel, c'est juste de faire quelque chose". Faire quelque chose. Le lendemain, il partait lui meme a velo sur la piste de 1200km qui le menera a Benares, ou il donnera des cours de "slack line" (sport d'equilibre) a des gamins defavorises...

 

     Les idees sont peut-etre confuses, a l'image des pensees qui tournent dans ma tete. Peut-etre ne trouverez vous aucun rapport entre la citation de depart et mes reflexions, pouratnt une petite voix, une logique cachee, me chuchote que tout est lie. Que faire? Quelles reponses a toutes ces questions? Je ne sais pas... Le voyage apporte plus d'interrogations que de solutions. J'avoue aussi que, pour moi qui n'est jamais verse ni de mon temps ni de mon argent dans aucune oeuvre humanitaire, il n'est pas dur de porter un regard critique. Je justifie ma lachete par la denonciation de l'humanitaire facile. Je pense enfin, qu'apres 26 ans d'egoisme, il est peut-etre temps de faire quelque chose.

Partager cet article
Repost0
18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 15:45

     C'est un monument fabuleux dont le dome est couvert de 750 kg d'or. L'edifice est pose au centre d'un bassin rectangulaire, la "piscine de nectar", dont l'eau sacree delivre de tous les maux. Les croyants y baignent leur corps en priant. Pour acceder au temple, on traverse le "pont des gourous" qui est en permanence innonde par une foule de pelerins febriles. Foi palpable au petit matin, energie vibrante a la tombee de la nuit. A l'interieur se trouve le "Guru Granth Sahib", livre sacre des Sikhs... Car le temple d'or est avant tout le sanctuaire le plus sacre du sikhisme. Cette religion meconnue en Europe est nee a la fin du XVe siecle en reaction au systeme des castes de l'hindouisme. Elle prone la tolerance et le respect, notamment envers les autres religions, ainsi que l'egalite de tous les etres.

 

139 : Temple d'or, Amristar

     On ne sera donc pas etonnes d'apprendre que dans l'immense enceinte qui entoure le temple, on trouve egalement des dortoirs gratuits et une cantine, gratuite aussi, qui sert plus de 60000 repas par jour. Le systeme repose entierement sur les dons et les centaines de volontaires qui s'activent tous les jours. Nous sommes restes trois jours complets ici, sans presque jamais en sortir. Quel bonheur de voir des gens de tout horizon, toute classe sociale, toutes religions manger ou travailler les uns a cote des autres, dans la paix!

 

133 : A la cantine, Temple d'or, Amristar143 : Epluchage d'oignons, Temple d'or, Amristar

     La "corvee" de vaisselle, quant a elle, est un grand moment auquel j'ai pris beaucoup de plaisir. De longs eviers alignes a la suite. Tout le monde frotte, savonne, rince dans le vacarme tres rythme des assiettes en metal qui s'entrechoquent. Et comment ne pas evoquer les vieux sages sikhs? Longue barbe blanche (signe de saintete), sobres mais souriants, ils portent avec simplicite et charisme le turban traditionnel. Souvent, ils nous saluent en joignant les deux mains et en inclinant doucement la tete.

 

130 : Un sage sikh, Temple d'or, Amristar135 : So et un sage sikh, Temple d'or, Amristar

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Nous passons nos journees a nous promener le long du bassin, a visiter les differents batiments, ou a ecouter les chants de prieres. De nombreuses personnes viennent nous parler ou nous demandent de poser pour une photo. Toujours avec curiosite et sourire. Selon l'heure, les couleurs et l'atmosphere changent. Je ressens un grand sentiment de paix a errer en ces lieux.

 

140 : Temple d'or, Amristar138 : Tour de l'horloge, Temple d'or, Amristar

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Un peu partout des gens sont assis, ou carrement allonges. Ils font la sieste, a meme le sol, parfois entasses les uns sur les autres. Le soir il y a meme une cour dans laquelle sont installes des tapis pour accueillir les sans-abris qui souhaitent dormir ici. Le spectacle colore de ce dortoir de plein air me ravit.

 

132 : Femmes qui dorment, Temple d'or, Amristar

     Le dimanche 10 octobre, notre dernier jour au temple, est aussi le jour anniversaire du quatrieme gourou. Grande fete! Des gens affluent de toute la region et probablement de plus loin encore. De nouveaux stands de nourriture, toujours gratuits, sont mis en place, et la ceremonie dure des heures. Le sanctuaire s'emplit de milliers d'ames. La nuit tombee, le temple s'illumine et un grand feu d'artifice eclate au dessus... Juste pour clore notre sejour chez les Sikhs!

 

141 : Temple d'or, Amristar

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Deux tortues en voyage
  • : Avec nos sac à dos comme des maisons de tortues et le temps d'être lents, nous nous lançons dans un voyage en direction de l'Inde. A travers l'Europe du Nord, la Russie, la Mongolie et quelques autres pays, voici nos photos et nos morceaux de récits (Yannick). Pour se déplacer, tous les moyens sont bons : à pied, en stop, en train, à cheval, en yack, en pédalo ou en luge..... tout est permis sauf l'AVION!!!! (Sophie).
  • Contact

En route...

Avec nos sac à dos comme des maisons de tortues et le temps d'être lents, nous nous lançons dans un voyage en direction de l'Inde. A travers l'Europe du Nord, la Russie, la Mongolie et quelques autres pays, voici nos photos et nos morceaux de récits (Yannick).
Pour se déplacer, tous les moyens sont bons : à pied, en stop, en train, à cheval, en yack, en pédalo ou en luge..... tout est permis sauf l'AVION!!!! (Sophie).

Recherche

Catégories